« Je m’occupais de la FSGT et j’avais à cœur de faire connaître nos résultats. Un dimanche soir de 1984/85, j’ai toqué à la porte d’AFM pour les communiquer. Puis Dominique Artois et Denis Jamet m’ont donné le micro pour que je les annonce moi-même. C’est comme cela que tout a commencé. »
Une bulle
« De fil en aiguille, je suis allé sur le terrain pour commenter le Téléthon puis Alençon-Médavy, le marathon d’Argentan. Je me souviens de la caravane d’AFM qui servait de repli en cas de mauvaise météo. On l’emmenait partout. À Champfrémont, Christian Pointcheval animait la foire en direct puis j’enchaînais avec les 10 km ! C’était génial. On donnait le meilleur de nous-mêmes pour que les auditeurs ne soient pas déçus.
À Ornexpo, on avait créé, en 1987 et 1988, les lauréats d’or qui, via le vote du public, récompensaient un sportif, un événement sportif et un club. On formait aussi des équipes pour participer aux courses de brouettes à Saint-Germain-du-Corbéis ou Gesnes-le-Gandelain !
AFM c’était vraiment l’école de la vie. On côtoyait du monde en toute simplicité et ça fonctionnait. Grâce à AFM, j’ai rencontré Cyril Neveu et Hubert Auriol sur le circuit d’Essay, Indurain et Hinault sur le Tour de France ! On était dans un autre monde, une autre vie. On était dans une bulle. Il y avait de la connivence entre nous, c’était riche. AFM m’a mis le pied à l’étrier pour animer les courses. Pourtant, j’étais timide à l’origine. Ils m’ont appris à avoir confiance en moi, à parler sans vis-à-vis aussi ! »
En osmose
« François Hay avait le cœur sur la main. Son décès a précipité la chute d’AFM. Il n’y avait plus la fibre, il manquait l’élément n° 1, l’âme de la radio. C’était plus sage finalement de dire stop plutôt que d’aller de désillusions en désillusions parce qu’on s’est arrêté sur une belle image de cette radio. On a tous été membre d’un groupe uni, d’une famille. Nous étions en osmose. Nous n’étions pas là pour l’argent.
Pas facile à croire aujourd’hui, dans cette société qui ramène tout au matériel et qui oublie l’humain. Mais nous, à AFM, on ne se posait pas de questions : c’était géant ! »

Gérard Bansard archive précieusement les souvenirs d'AFM.AFM-Lambert1.jpgAFM-Mauger1.jpgartois-bansard1.jpgbansard-foot1.jpgbansard-moto-mdavy1.jpgbansard1.jpgDSC_2016.JPGIMG_78643.JPGIMG_9832.JPGimg20170330_153012451.jpg