« AFM, c’était une époque dingue. C’était sans limites, on se donnait des droits qu’on n’avait pas. Il y avait la puissance du groupe. On était tous différents mais on formait une grande famille, une bulle et c’était beau. En même temps, tout se faisait toujours à l’arrache.
François Hay était un improvisateur, il avait du génie et on avait tous la foi dans cet outil qui avait une résonance sociale, qui valorisait les gens. On n’avait pas d’interdits, on ouvrait le débat. Avant les élections, j’allais chez les candidats pour les faire parler de leur quotidien.
Le dimanche matin dans l’émission « Cool ma poule, fais pas l’œuf et joue-moi de la trompette », je faisais des blagues aux gens par téléphone en les invitant à repeindre les poteaux électriques ou les rues ou à des concours de chant de coq ! Évidemment, je les rappelais après, hors micro, pour démonter le truc !
Je me souviens aussi, au début, de prendre la voiture et de pointer sur une carte routière les communes dans lesquelles on recevait la radio pour savoir jusqu’où on émettait ! C’était de la folie. Et on était fous ! »