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Alençon-Médavy, la course au final épicé

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Les coureurs comme les arbres alentour : solit’R et solid’R, ou le bon R de la réussite
Les coureurs comme les arbres alentour : solit’R et solid’R, ou le bon R de la réussite

Du final, certains en font tout un plat à avaler après onze kilomètres d’apéritif en forme d’amuse-pieds.

On entre en forêt comme on met le pied sur une île ensoleillée après avoir navigué dans la plaine à peine caressée par le zéphyr.

Justement, Ecouves fut jadis une île.

Une île avec 2200 Robinson débutant l’ascension par une chevauchée dans le val qui rit le vendredi mais également le dimanche.

Deux sociétés

Sur et en bordure du bitume qui perce et saigne Ecouves comme une fleur perce la neige guère vue cette année, il y a la société des coureurs et la société des arbres.

Avec des points communs.

L’individuel dans un groupe. Solitaire et solidaire. La personne solitaire sera bonne sans T et deviendra solidaire avec un D de bon sens.

Les chênes, hêtres et sapins sont comme les coureurs, mais c’est peut-être l’inverse.

Doués ou non

Il existe des arbres de toutes natures : chétifs, fringants, etc.

Des privilégiés de la Nature, sur le devant de la scène, en lisière du chemin.

Et les arbres au fond de la classe, au milieu de la parcelle.

Anonymes ? Non. Ils ont tous un nom.

Invisibles ? Non. Même les aveugles les voient.

Des arbres chanceux d’avoir un bel ADN.

Ou moins doués mais capables d’accomplir un effort pour ne pas vivoter dans l’ombre.

D’un côté le cuir tanné des coureurs, de l’autre l’écorce fissurée des troncs. Mais c’est peut-être l’inverse.

Allures variées

Revenons sur l’asphalte.

La chaussée se redresse un peu et se contorsionne un poil pour épouser les rondeurs sylvestres.

Comme les textiles, les visages sont de toutes les couleurs : Anne ahane, Gilles geint, Gérard gémit, Sandrine sourit, Rémi rame, Valérie valse, Karine cartonne, Jésus vit un calvaire, Patrice est pas triste, etc.

Ça galope comme un pur-sang, ça pèlerine, ça vole, ça escargote comme un ex-cargo, ça dérive comme un rafiot…

Le bitume s’accroche à la pente, les coureurs s’accrochent au bitume, entre semi-falaise à droite et sous-bois qui dégringolent à gauche.

Du flan et du piment

Le versant est gentiment satanique. Certains l’attaquent bille en tête mais c’est du flan. Ils sont vite sur le flanc et la montée aura des allures de descente aux enfers.

Problème : la route se cabre encore un p’tiot poil et remet du piment. Avec son côté Alpe-d’Huez, la fin est même carrément épicée.

Normal : aujourd’hui, c’est la sainte Larissa.

Mais la ligne d’arrivée franchie, on savoure Alençon-Médavy comme une rude douceur de printemps, loin des livres sirupeux sur le bonheur et des médiatiques cours de méditation distillés par les médias-tocs.

JMF


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