« Le séquoia a fait la cour à mon épouse. Il l’a séduite ». André Dubreucq explique ainsi son arrivée au pays d’Alençon.
Casandra confirme : « le séquoia a vendu la maison ».
André embraye : « et grâce à lui la maison a été restaurée ».
Les Ornais cotés
Au Ménil-Broût, le séquoia se voit de loin. C’est le phare du village.
Après une carrière professionnelle aux quatre coins du monde, André et Casandra Dubreucq ont vécu à Paris qu’ils voulaient fuir.
« Nous avons cherché autour de Paris ». Ils visitaient le week-end. Ils ont ainsi séjourné dans un hôtel à L’Aigle où « on est arrivés tard, on est repartis tôt ». Ils n’ont pas vu les patrons. On leur a donné le code d’entrée, on les a invités à laisser un chèque en partant. « Une marque de confiance » bienvenue.
Puis, perdus dans Alençon, un autochtone les a conduits à l’hôtel Ibis. « Les Ornais sont hyper-sympas », en a conclu André, le chaleureux ch’timi de Lille.
Sa majesté
Et le couple s’est épris du séquoia. À moins que ce soit l’inverse. Quoi qu’il en soit, les sentiments sont réciproques.
Pour Casandra, d’origine roumaine, ce séquoia, c’est « sa majesté ». Elle reconnaît une « communion d’esprit ». Et parle de lui comme « le seigneur » du coin.
Ingénieur en informatique, elle travaille toujours, pour « Ankaa Engineering », entreprise créée en 2011, spécialisée dans le conseil en informatique aux entreprises.
Elle se déplace dans l’Orne et les départements limitrophes, mais travaille aussi à l’ombre du monument végétal, au milieu d’une oasis de sérénité.
Action !
Une belle demeure restaurée avec goût, autour de laquelle a été aménagé un parc qui sent bon l’amour de la Nature.
Avec ce séquoia donc : à la fin du XIXe siècle,
« on plantait un arbre en même temps qu’on construisait la maison. Et les propriétaires ont pensé à son évolution ».
Un séquoia aujourd’hui labellisé et préservé.
Face à la chênaie de Bourse, c’était une obligation morale d’accomplir cette belle action.
JMF