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Lorsqu’il dispute, au galop, une compétition le dimanche, Adrien Sebert ne s’entraîne pas le jeudi et le vendredi. Deux jours. Deux jours de trop. Deux jours pour faire du jus (d’orange) en piaffant, comme un cheval tape du sabot.
Le sport, « oui c’est une drogue. Un besoin. Je me sens appelé à courir ». Surtout depuis deux ou trois ans. Depuis qu’il a cessé de fumer son paquet et demi de cigarettes quotidien.
L’école du vélo
Le sport fait partie de son ADN : « mon père, Didier, était cycliste. Il m’emmenait sur les routes, je devais le suivre, en serrant les dents ».
Celui qui, jusqu’à l’âge de 12-13 ans, était « un peu bouboule » avec ce que cela signifie dans les cours de récréation où l’on ne se fait pas de cadeaux, a donc touché au cyclisme avant de bifurquer vers la course à pied. Pourquoi ce virage ? « Sur un vélo, il faut être concentré à 200 % » explique Adrien Sebert qui se souvient d’une grave chute à Larré : « en course à pied, il y a moins de dangers. Et c’est moins exigeant en termes d’entraînement ».
Au nom du père
L’entraînement, c’est « cinq séances par semaine, dont deux en fractionné, et 60 à 70 kilomètres hebdomadaires ». Sans forcer car c’est naturel.
Ce jeune homme est un guerrier. Mais comment expliquer cette envie de se dépasser ? « Pour mon père ». Un père qui lui a un jour dit : « il y a les talentueux et les besogneux ». Adrien Sebert, initiales AS, « toujours prêt à s’arracher la couenne », affirme appartenir à la seconde catégorie.
Médavy en moins d’1 heure
Depuis un an, ce père à qui il veut « toujours faire plaisir » a vu son fils réaliser de belles choses, notamment en décembre à Sées : « 38’40, mon record sur 10 bornes, et à l’arrivée je n’étais pas mort. J’aurais pu aller plus vite ».
Et il compte bien descendre à 36 minutes. Comme il compte descendre sous les 1h05 au prochain Médavy. Une course où il ambitionne de faire « moins d’une heure ». Il ne doute pas du résultat :
« Je l’ai promis à mon père. Et lorsque tu t’entraînes, tu y arrives. Le travail paie. Je n’ai que 35 ans ».
Président de club
Mais Adrien Sebert ne fait pas que consommer la course à pied.
Il a créé un club, les « coureurs près Sées », aujourd’hui fort de 28 membres au maillot orange car l’orange peut être pressée et vitaminée. Un groupe qui bénéficie des conseils de Michel Blin, un vétéran en passe de retrouver une nouvelle jeunesse.
Un club qui va organiser (vendredi 16 juin 2017) une course, les Foulées chapeloises, en nocturne.
« Une organisation logique pour dire que La Chapelle est là, et pour remercier la commune de La Chapelle-près-Sées ».
Rien d’impossible
À quatre mois du rendez-vous, Adrien Sebert stresse déjà : « Je veux que tout se passe bien. Faut pas que ça foire. On n’a pas droit à l’erreur ».
Adrien Sebert, c’est ça : « le mot « impossible » est rayé de mon vocabulaire. Hyper optimiste, je veux toujours foncer ». Au milieu de la foule qu’il aime faire danser car le commercial chez Toupargel est également animateur de soirées.
Ajoutez à cela un sens de l’humour assez développé, comme une seconde nature, et on ne s’ennuie pas avec ce boute-en-train.
JMF
Age : 35 ans. Taille : 1,73 m. Poids : 61 kg. Fréquence cardiaque au repos : 41-42.