Alençonnais depuis cinq ans, Timothée Fournier fait partie de l’élite, non pas locale mais nationale, du sprint, dans sa catégorie.
Sa dernière performance, c’était à Rennes, les 28-29 janvier 2017. Il a battu ses records personnels sur les deux distances qui se pratiquent en salle : 60 et 200 m. Eh oui, il n’existe pas de 100 m en salle, car les pistes abritées font 200 mètres de long et non 400. Donc, un 100 m impliquerait un virage.
Pourtant, c’est ce qui séduit Timothée Fournier quand on lui demande ce qui lui plaît sur 200 m : « ce sentiment d’éjection à la sortie du virage… ».
« Compliqué »
Dimanche 12 février 2017, il disputera le championnat de France sur 200 mètres, en salle, à Nantes. « Ce sera compliqué ». Car sur la trentaine de coureurs il n’y aura que quatre finalistes. Autrement dit, en série, il ne faudra pas calculer.
Sur 60 m, la veille, il y aura des demi-finales mais ce sera néanmoins également compliqué car ce n’est pas la distance préférée de l’athlète.
Repère pour le plein air
Compliqué mais pas infaisable, et après « en finale tout est possible ».
Même si « ce championnat sert de repère », il faut « de la détermination ». Pour gagner mais également pour s’entraîner, l’hiver, quand les températures sont négatives, quand il pleut, quand la (belle) piste de la Plaine des sports d’Alençon est noyée dans le brouillard. Et quand il fait nuit les mardis et jeudis, la troisième séance hebdomadaire ayant lieu le samedi matin. Trois entraînements auxquels s’ajoute « le renforcement musculaire, une ou deux fois par semaine ».
Et après Nantes ? Eh bien, Timothée Fournier préparera la saison en plein air, sur 100 et 200 mètres. Avec l’ambition de « descendre assez nettement sous les 11 secondes sur 100 m ». Autrement dit : de filer à plus de 33 km/h.
Moins de 11 secondes
Le premier rendez-vous printanier, ce sont les deux tours d’interclubs, en mai. Puis il visera le championnat de France, en travaillant notamment le geste technique. Dans le virage du 200 m donc mais également dans la ligne droite du 100 m, « l’épreuve reine ».
Deux distances sur lesquelles se sont illustrés Jesse Owens et Usain Bolt, deux légendes qui ont marqué le sprinter cadet de l’A 3, deux sportifs « hors normes ».
Des compétiteurs qui ont besoin de bouger, comme Timothée Fournier qui, après avoir essayé le judo, le tennis et le golf, a trouvé dans l’athlétisme des satisfactions : « la vitesse et l’impression de voler ».
Tout en soignant désormais l’alimentation « avec davantage de blé complet et de légumineuses ».
JMF