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Économie circulaire, zéro déchet : on y vient !

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Poubelles et tri déchets : ©Pictures News Fotolia

Quelques villes ont choisi d’attraper le taureau par les cornes et de renverser la tendance, suivant ainsi le modèle inattendu de plusieurs métropoles américaines, dont la plus emblématique est San Francisco. Au pays du gaspillage, la guerre au déchet est déclarée ! La ville californienne, précurseur en la matière, a prouvé qu’il était possible -et intéressant financièrement- de réduire la quantité de déchets produits, même quand on compte 800 000 habitants.

►80 % des déchets recyclés à San Francisco

A l’heure actuelle, 80 % des déchets sont recyclés grâce à un grand travail de pédagogie auprès de la population, mais aussi des sanctions (l’amende peut atteindre 900 € si le tri de votre poubelle est mal fait), et grâce à des circuits de recyclage courts. Compostage obligatoire pour les déchets alimentaires (qui deviennent du terreau pour les plantes), sacs plastiques bannis, petites bouteilles d’eau vendues à l’unité(véritable fléau pour les mers) interdites à la vente en ville… la municipalité ne lésine pas ! Et les résultats sont là : pour le même coût que l’entretien d’un incinérateur ou d’une décharge, la ville est parvenue à développer une économie locale du recyclage -qu’on appelle aussi économie circulaire- génératrice d’emplois. Devant la réussite de la démarche, San Diego, Seattle, Minneapolis et New-York se sont lancées à leur tour dans la traque au déchet non recyclé.

►Besançon, la bonne élève française

Et l’Europe ? Elle peine, mais quelques villes montrent elles aussi l’exemple. Besançon, notamment, est l’une des rares communes françaises à avoir mis en place la facturation incitative. Chaque bac, équipé d’une puce de lecture, est pesé lors du passage du camion. Le poids, transmis à un logiciel, permet de calculer le montant de votre facture d’enlèvement des ordures ménagères. « Avec ce système, nous avons récupéré un flux de 10 à 15 000 tonnes de déchets qui partaient en décharge » explique Christine Sautenet, directrice du Sybert. Ces déchets rejoignent les centres de tri des collectes sélectives pour être recyclés. 80 % des maisons ont été équipées de bacs à compost et 250 composteurs de pied d’immeubles ont été disséminés. Grâce à cette politique incitative, la quantité de bio-déchets produite par habitant est tombée à 36 kg, quand la moyenne nationale est d’environ 80 kg. En huit mois, le tonnage des déchets non recyclable a baissé de 20 % et les habitants ont vu leur facture diminuer. A force d’actions et de communication, la commune a réussi à faire passer la quantité de déchets produits par an et par habitant de 217 kg en 2009 à 154 aujourd’hui…

APEI-Actualités. Marjolaine Koch


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