« Bien des hommes extraordinaires, bien que célèbres en leur temps, pour diverses raisons sont aujourd’hui oubliés ».
Voilà ce qu’écrit Guy Rolland dans l’introduction d’un livre qui vient combler un vide, un ouvrage consacré à Louis-Guillaume Perreaux.
Un homme que l’auteur a côtoyé durant vingt ans, pour aboutir à ce livre-support d’une exposition qui sera présentée l’été prochain à l’hôtel du Département à Alençon. Deux cents ans après sa naissance en 1816 à… Almenèches. C’était un savant, inventeur de la première moto de l’histoire. Un fait méconnu, comme l’Orne, dont il est l’un de plus célèbres enfants, reste une terre méconnue. À croire qu’il est des contrées et des personnages maudits.
La suite en questions-réponses avec l’auteur.
Pourquoi ce livre ?
« Motoriste à La Poste, je me suis toujours intéressé à l’histoire des techniques. Et je suis d’Almenèches… là où il a toujours eu une maison ».
Pourquoi Perreaux est-il extraordinaire ?
« Pas seulement parce qu’il est l’inventeur de cette moto. Il a aussi travaillé sur la propulsion des navires, etc. Il est à l’origine du premier sous-marin à moteur ».
Il a un lien avec Sées : lequel ?
« Il est entré à 16 ans au petit Séminaire. À cet âge, il s’y est fait remarquer en présentant une canne-fusil. Là, il a dû rester quatre ans. Avant de partir à l’École des Arts et Métiers de Châlons » (en Champagne).
A-t-il eu des descendants ?
« Il était célibataire, sans enfant ».
Que verra-t-on à l’expo de l’été prochain à Alençon ?
« Sa machine mais aussi, je l’espère, quatre autres machines retraçant l’histoire de la moto française ».
JMF
Guy Rolland, « Perreaux, la première moto de l’histoire », éditions de l’Ornal, 25 euros.
