Picarde d’origine et habitante de la ville depuis 1983, Léna Belperche a débuté la peinture en 1991 avec l’association « Peindre à Sées ».
Un loisir en forme de « porte pour trouver un équilibre », découvert lors de cours du soir, au contact de Stéphane Chevalier et Gérard Leboucher.
« En quatre cours, vous ferez un tableau ».
Quand on débute, on y croit à peine. Mais au bout de quatre cours… eh bien le tableau avait vu le jour : « un paysage normand ».
Compréhensible
Un paysage « recopié ». Autrement dit : traduit fidèlement sur la toile. Des débuts naturels. Et puis « au fil des acquis, on se libère du figuratif. Stéphane Chevalier m’a incitée à travailler l’imaginaire. J’essaie de me lâcher un peu ». Mais sans abandonner complètement le figuratif : « pas d’abstraction pure, pas de bavardage inutile, l’œuvre doit rester compréhensible ».
« Ce que tu ressens »
Et cette alliance du figuratif et de l’abstraction est une vraie réussite, quand on voit ces bateaux dans le port d’Ouistreham et cette scène musicale de « Jazz sous les pommiers » à Coutances : « je voulais qu’on entende la musique ». Et on se dit alors que Lena (sa simple signature) a bien appris en un quart de siècle.
Une juste récompense pour cette femme qui s’intéresse à la technique. Et qui écoute volontiers les bons conseils, comme celui d’un peintre de Rocamadour :
« travaille l’imaginaire, lâche-toi, ne peins pas ce que tu vois mais ce que tu ressens ».
Léna Belperche se lâcherait davantage si elle pouvait réaliser une œuvre entière sans lever le pinceau. Ce qui est rare car, depuis 2011, elle préside « Peindre à Sées » et cela l’accapare.
JMF
Léna Belperche expose jusqu’au vendredi 3 février 2017 une vingtaine d’œuvres à la mairie de Condé-sur-Sarthe. Horaires en pages « Autour d’Alençon ».