Les conseillers régionaux ornais Ludovic Assier (UDI) et Bertrand Deniaud (UMP) dressent un premier bilan des actions menées par la toute récente Région Normandie.
« Certains pensaient qu’il ne se passerait pas grand-chose pendant la première année. Il est vrai qu’après la fusion, il a fallu tout bâtir : 400 personnes ont changé de fonction. Mais tout est allé très vite et nous avons déjà fait beaucoup », rapporte Ludovic Assier.
Notamment dans le domaine économique, « au cœur des préoccupations » : création de l’ADN (Agence de développement pour la Normandie) – guichet unique pour les entreprises en matière d’aide économique, mise en place d’un dispositif permettant d’injecter de l’argent dans les sociétés dont le chiffre d’affaires s’effrite - « 200 entreprises en ont déjà bénéficié et 2 000 emplois ont été sauvés », prospection de marchés à l’étranger pour les PME locales…
Kinés : harmoniser les frais de scolarité
Le grand chantier 2017 ? « L’instauration d’une contractualisation entre la Région et les collectivités territoriales ». Fini les aides distribuées au « coup par coup », pour les besoins de telle ou telle commune.
« L’idée est de contractualiser avec les Départements et les intercommunalités pour le quinquennat 2017-2022 ». L’avantage ? « Mobiliser des fonds sur la durée, de façon cohérente et au profit de tout un territoire et pas seulement d’une ville pivot », explique Ludovic Assier.
À Alençon, la Région va verser 9 M € pour la construction de locaux sur le site universitaire Alençon -Damigny. Ils auront vocation à accueillir les étudiants des deux nouvelles écoles de pédicure-podologie et psychomotricité, en 2018. « Une aide sera également versée pour le fonctionnement, les premières années ».
Les élus vont par ailleurs se pencher sur la question des frais de scolarité de l’Ifres (Institut de formation régional en santé, rue Balzac, qui comprend l’Institut de formation en masso-kinésithérapie et l’Institut de formation en ergothérapie) : « Nous avons été interpellés par les étudiants d’Alençon qui réclament une harmonisation sur le territoire », livre Bertrand Deniaud. Car, à Alençon, l’année scolaire coûte près de 5 000 €. Plus qu’à Évreux, où l’école privée bénéficie d’une aide de la Région (à Rouen la scolarité est gratuite : l’école est publique). « Nous allons tenter d’équilibrer les choses, ce sera une réflexion multipartite ». Des annonces seront faites au printemps.
Au chapitre « transports », la Région a repris la gestion des TER et 100 M € ont été injectés pour rénover le parc (40 nouveaux trains ont déjà été commandés). Depuis le 1er janvier 2017, elle a hérité de la compétence « transport scolaire », et, côté investissements routiers, les élus ambitionnent de « terminer la RN12 » : « La commission a été réactivée ».