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Orfeo, gardienne des productions audiovisuelles

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Benoît Mezière, responsable de site (au premier plan), et Christophe Massie, directeur général  -
Benoît Mezière, responsable de site (au premier plan), et Christophe Massie, directeur général

Les boîtes de négatifs s’empilent sur plusieurs mètres de hauteur. Dans le dédale des locaux de la société Orfeo, sur l’ex-site Moulinex, sont nichés des milliers de films, téléfilms, séries, documentaires… Bref, une montagne de documents audiovisuels. Tous sont des originaux. Témoins d’une époque (presque) révolue : celle de la pellicule.

Une solution pour l’après labo

Installée depuis un an à Alençon, Orfeo a déjà peuplé une bonne partie des 1 500 m2 qu’elle occupe. Son patron, Christophe Massie, a eu le nez creux.

L’ex-directeur général adjoint des laboratoires Éclair (principaux laboratoires de développement, de traitement et de tirage de pellicules cinématographiques en France) a vite compris les enjeux de la révolution numérique :

« Le choc de la numérisation a bouleversé de nombreux secteurs. La filière cinématographique n’est pas épargnée. Les laboratoires qui assuraient le stockage des négatifs disparaissent », explique le quinquagénaire.

Un secteur en mutation, aux besoins émergents. « Les clients cherchent un nouveau type de fournisseur. Une sorte de curateur, qui prenne soin de leurs productions ». Dès 2012, Christophe Massie décide de se positionner sur ce marché confidentiel (Orfeo n’a que deux concurrents en France).

Fort d’un réseau étoffé, l’ex-cadre qui est aussi vice-président de la Ficam (Fédération des industries du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia) a su démarcher un solide socle clients (producteurs cinéma, TV, grands groupes de production audiovisuelle, studios…), et Orfeo a vu le jour en région parisienne il y a trois ans (le siège social est à Levallois-Perret).

Un premier centre de stockage a ouvert dans l’Essonne, à Morangis. Il est complété par Alençon, depuis décembre 2014.

« Je connais bien le département de l’Orne. J’ai une maison dans le Perche depuis 22 ans », confie le directeur général. Celui qui a apprécié « l’accueil réservé par les élus et Orne développement » a trouvé le local du parc Mantelet (propriété de la SHEMA – Société hérouvillaise d’économie mixte pour l’aménagement) idéal : « À seulement deux heures de Paris, et avec un loyer moins élevé ».

Patrimoine précieux

Pour accueillir les négatifs, les ex-locaux du Spot 61 (espace de sport indoor) ont fait l’objet d’aménagements spécifiques : sécurisation du site, rayonnage, peinture, électricité… En tout, 50 000 € de travaux ont été nécessaires. Un responsable de site, Benoît Mezière, a été recruté. Ses missions : réceptionner, ranger, trier et veiller à la bonne conservation des milliers d’éléments.

Des négatifs (65 mm, 70 mm, 35 mm ou 16 mm…) précieux, qui constituent le patrimoine cinématographique et audiovisuel français.

« Le négatif monté est le premier support du film. C’est à partir de ce dernier que les copies sont effectuées, et c’est cet élément-là, que nous conservons ici. Une pièce unique ».

Lire dans l’Orne Hebdo du 22 décembre


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