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PORTRAIT. La peinture, un combat contre l’ennui

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L’art contemporain ? « Oui, mais il faut une véritable recherche ». Ici devant une toile intitulée « Nixphoe for ever » (Phoenix pour toujours)
L’art contemporain ? « Oui, mais il faut une véritable recherche ». Ici devant une toile intitulée « Nixphoe for ever » (Phoenix pour toujours)

Née à Bruxelles, elle a vécu à New York (cinq ans), Tokyo et Paris avant de prendre racine en Normandie. C’était il y a 18 ans, à Marmouillé.

Mais il lui fallait rejoindre une ville : ce sera Sées. Chose faite depuis l’été dernier.

Elle a quitté son passé de technico-commerciale dans le monde du parfum. Par contre, hors de question d’abandonner ses toiles, ses pinceaux et ses tubes de couleur.

Enfance seule

Car elle peint « depuis l’âge de 6 ans ». Le déclic ? « Des douleurs familiales, une enfance isolée ».

Et puis elle est partie outre-Atlantique : « New York m’a apporté tout ce que ma mère ne m’a pas donné ».

Et aujourd’hui, « chaque tableau est chargé. Il repose sur une véritable histoire ».

La rage de survivre

Des peintres qui l’ont marquée ? « Enfant, il y eut Utrillo. Ado, il y eut Jérôme Bosch, pour son imaginaire, sa fantasmagorie ».

Elle ne cache pas que « la peinture est un combat. Il y a lutte et souffrance. Les toiles qui résistent le plus sont les meilleures ».

Chacun de ses tableaux exprime « la rage de survivre. La vie m’ennuie ». Chaque toile traduit une tourmente intérieure.

Comme Chateaubriand, elle semble regretter qu’on lui ait infligé la vie : si le spermatozoïde qui a provoqué sa conception avait pu s’abstenir… « L’humanité n’est pas terrible. Et pourtant, il y a de grands hommes ».

Elle parle à Dieu

Sa peinture ? « Il y a eu trois époques. Le côté abstrait-futuriste. L’expressionnisme. Et le retour à l’abstraction, avec laquelle on peut dire davantage de choses ».

Elle apprécie Sées, notamment son bâti et sa cathédrale :

« Dieu existe. Je lui parle tous les matins. Je lui demande force, honnêteté et courage. Et je le remercie. Pour la Nature, les chevaux, la gentillesse, etc. Nous sommes de bons amis ».

Monique Latty n’est pas inconnue dans le monde de la peinture. Elle reste néanmoins humble : « je me demande comment certains clients font pour avoir du Monique Latty plein leur maison ».

Gamine de 70 ans

À 70 ans et derrière ses lunettes à monture rose, elle a conservé un regard et une curiosité de gamine. Et elle continue à œuvrer, impatiente d’achever son installation dans sa maison, afin d’enfanter des huiles, gouaches et pastels, plutôt grand format.

Avec toujours ce credo : « je fais ce que j’ai envie de faire », confie cette admiratrice des Espagnols Joan Miró et Picasso mais également de Magritte et Alechinski, deux compatriotes.

JMF


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