« Un nouveau miracle à Alençon » ou la mystérieuse translation de la poubelle d’un honnête citoyen toujours respectueux de l’environnement.
Grand a été mon étonnement lorsque j’ai reçu un courrier du directeur de la Communauté urbaine m’enjoignant à payer une amende de 50 € pour avoir déposé mon sac d’ordures ménagères rue Anatole France, dans le quartier de Perseigne.
Or, j’habite dans un immeuble où j’ai à ma disposition plusieurs conteneurs permettant un premier tri, ces conteneurs étant sortis régulièrement par la femme de service.
Dans une lettre remise aussitôt au service compétent, qui attend toujours la réponse promise, j’ai expliqué :
Que je ne suis ni propriétaire, ni locataire dans ce quartier ; j’ignorais d’ailleurs où se trouve cette rue.
Que je ne suis jamais allé dans le quartier de Perseigne.
Qu’aucun membre de ma famille n’habite ce quartier.
Qu’aucune de mes connaissances n’y réside.
Il semblerait que Monsieur le Directeur soit resté insensible à ces arguments, puisque je viens de recevoir, non pas une réponse à ma lettre, mais un avis des sommes à payer.
Je ne nie pas que la poubelle retrouvée dans la rue Anatole France contenait des papiers m’appartenant, mais Monsieur le Directeur aurait pu être surpris que je n’aie pas choisi un endroit plus proche pour la déposer.
Je me demande pourquoi j’aurais parcouru plusieurs kilomètres pour m’en débarrasser, alors que j’ai une poubelle à ma disposition dans mon immeuble. Parfois, l’administration se devrait de réfléchir.
Où l’affaire devient cocasse, Monsieur le Directeur, c’est que j’ai retrouvé devant ma porte un papier qui traînait sur le trottoir et qui provient de vos services. Il me semblerait normal que vous infligiez une amende à vos services ».
Yves ROTH