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Orchestré par ZeVillage à Boitron, le premier enseignement en ligne sur le thème du travail flexible a été un vrai carton. Avec 4165 étudiants inscrits, cette première en appelle d’autres et ouvre le champ des possibles.
Un MOOC, déjà, pour les non férus de nouvelles technologies, késako ? Littéralement un « Massive Open Online Course » soit un cours en ligne ouvert massivement au plus grand nombre.
Un véritable phénomène de société qui a débuté aux Etats-Unis et qui s’empare aujourd’hui de toute la planète. Un modèle séduisant par ce qu’il est susceptible d’apporter au plus grand nombre, jusque dans des endroits qui ne bénéficient pas de structures éducatives.
Trois ans de réflexion
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Fondateur en 2004 de ZeVillage, structure destinée à valoriser les nouvelles formes de travail, basée à Boitron, Xavier de Mazenod avait en tête de lancer un MOOC depuis trois ans. Il a eu l’occasion de participer au premier MOOC francophone ce qui lui a apporté l’expertise nécessaire, restait à trouver le modèle économique.
Se rapprochant d’un prestataire, UNOW qui a apporté un chef de projet et s’est entre autres chargé des montages vidéo, le projet a été lancé à l’automne 2016 sur le thème du « Travail flexible ».
« Tout le programme a été bâti à partir des archives de ZeVillage en établissant un scénario pédagogique. Les vidéos ont été tournées en septembre » souligne Xavier de Mazenod.
4165 inscrits du monde entier
Misant sur la gratuité, ce premier MOOC a rassemblé la bagatelle de 4165 étudiants dont pas mal d’étrangers de Belgique, du Canada ou encore d’Afrique. Un dernier continent qui n’étonne pas Xavier de Mazenod :
« L’Afrique est un gros consommateur de MOOC et beaucoup d’Africains se forment uniquement de cette manière avec parfois beaucoup de succès à l’image d’un jeune qui a réussi à créer un système permettant d’amener l’énergie solaire dans son village ! »
MOOC, SPOC et COOC en stock
Fort de cette première expérience, ZeVillage va s’orienter désormais vers de nouvelles pistes plus ciblées comme les « SPOC » (Small private online course) offrant des cours sur-mesure jusqu’à 50 personnes ; ainsi que des « COOC » (Corporate Online open course) spécifiques pour les salariés d’un groupe.
La richesse de ces nouvelles formes d’enseignements réside dans la démarche active des étudiants. Certains picorent, d’autres sont très studieux. Avec quizz et examens finaux, ils ont la possibilité de décrocher un diplôme virtuel s’affichant notamment sur des réseaux comme LinkedIn.
Surtout, ces étudiants jouent à fond la carte du campus virtuel : ils échangent, participent, enrichissent, font de l’humour, alimentent la « controverse de la semaine »…
Ils ont été 45% des inscrits à décrocher leur diplôme, là encore un très beau chiffre. La pompe est aujourd’hui amorcée et Xavier de Mazenod a mille idées dans son escarcelle : « il n’y a pas de secret, nous sommes condamnés à être innovants et agiles ! »
► Des chiffres
12 vidéos tournées de 5’ chacune
3 parties par formation
4 semaines de formation
2 intervenants par vidéo
4165 inscrits
Un taux de réussite de 45%
► Il était une fois le MOOC
Le premier MOOC à voir le jour a eu lieu sur l’université de Stanford. Peu convaincus par le projet, les responsables de l’université américaine prestigieuse l’avaient cantonné à un austère cours sur l’intelligence artificielle, tenu par un professeur très exigeant, suivi par une quarantaine d’élèves un vendredi matin.
Ils ont été 100000 à s’y inscrire, 10000 à décrocher leur diplôme. La presse y a vu un échec avec seulement 10% de réussite…