« La victime est tombée tête contre terre. Elle est restée inconsciente pendant 10 minutes. Ça aurait pu être dramatique : un coup-de-poing peut être mortel ». Jeudi 22 décembre, devant le tribunal correctionnel d’Alençon, le parquet a insisté sur l’extrême gravité des faits commis le 23 août 2016. Cette nuit-là, à 3 h 30, deux hommes sont violemment agressés par deux autres, dans une rue d’Alençon. La raison ? Ils n’avaient pas de cigarettes à leur offrir. « Alors les prévenus ont décidé de leur taper dedans », rapporte le président, reprenant les propos des agresseurs. Une des victimes, l’arcade sourcilière en sang, s’écroule et perd connaissance. L’autre reçoit un coup au visage.
À la barre, seul l’un des mis en cause est présent. L’Alençonnais âgé de 27 ans, en état d’ivresse le soir des faits, ne « se souvient pas bien », mais admet avoir été l’auteur de « violences gratuites ». Pourquoi ? « J’avais trop bu. Sans l’alcool, ce ne serait jamais arrivé ».
« L’alcool est une circonstance aggravante, pas atténuante », rappelle la substitut du procureur de la République. Pour ces « faits inadmissibles », Diane de Chalup requiert 10 mois de prison intégralement assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans comprenant les obligations de travail, de soins et d’indemniser les victimes. Le tribunal a suivi.