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SPORT. Depuis 40 ans à la pointe du cross

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Bernard Vignais, Jean-Marc Launay, Marc Lesouquet et Joël Huron : les quatre mousquetaires pionniers.
Bernard Vignais, Jean-Marc Launay, Marc Lesouquet et Joël Huron : les quatre mousquetaires pionniers.

À quarante ans, l’âge où l’on devient vétéran, les cross FSGT dans l’Orne sont les plus vivants de France.

Notamment, explique Jean-Luc Fourbet, « grâce à l’offre : nous sommes le seul département organisant un championnat avec huit épreuves ».

Et cela fait donc quatre décennies que cela dure.

Moins de 30

« La première saison, il n’y avait qu’une seule catégorie, et pas de femmes », se souvient Joël Huron : « le nombre de classés oscillait entre 11 et 29. Établir un classement était facile, même si on enregistrait le nom des arrivants avec un magnéto ».

Avec Jean-Michel Launay, Marc Lesouquet et Bernard Vignais, Joël Huron, 68 ans, fait partie du quatuor pionnier de ces cross uniques en France, « lancés l’année qui a suivi la naissance d’Alençon-Médavy ». En quarante ans, des clubs ont disparu (Moulinex, Carrier, MIC…) et des sites ont été désertés : il y a eu des cross FSGT près du parc Elan, à Saint-Rigomer-des-Bois, à Silly, sur les hippodromes d’Alençon et Bagnoles, à Hesloup, dans l’enceinte du Centre Psychothérapique à Alençon, à Radon, à Mamers…

Sélectif

Car le championnat de l’Orne s’affranchit des frontières avec Champfrémont (en janvier) et Gesnes-le-Gandelin, samedi 19 novembre.

Sous un ciel d’ardoise gris clair, si « L’automne est le printemps de l’hiver », ils étaient des dizaines à apprécier la formule de Toulouse-Lautrec. Et si Gesnes ne rassemble pas les cracks du cross, son parcours est plus sélectif que les hippodromes sur lesquels se dispute le championnat de France FFA, même si la boue de mars dernier a exceptionnellement fait mentir cette affirmation qui court. Avec sa double casquette, Thierry Jacquet confirme : « le niveau FFA est bien meilleur mais les parcours moins rudes ».

« Envie de se battre »

Là où il y a Gesnes, y’a du plaisir, pour reprendre une blague non pas éculée mais usitée sans être usagée. Courir sans Gesnes, est-ce manquer de respect envers le monde du cross ? Question (in)utile ?

Mais pourquoi cherchent-ils des cross ? « C’est autre chose. On a davantage envie de se battre que sur la route », confie Marc Lefaux, vieux briscard. « Les appuis, les relances… Il faut toujours rester concentrée » ajoute Valérie Fournier, néophyte.

« Parce que ça rappelle mon enfance, la terre », continue Eric Sassier. « Les années d’école » poursuit Jean-Paul Huette.

Bonne machine à laver

« Pour garder la forme. Après avoir couru, j’ai la pêche pour danser, bêcher, courir après mon chien » embraye Marie-Claire Herbinière. « Parce qu’on a une bonne machine à laver », reprend avec le sourire Jean-Luc Fourbet.

Ce samedi, le terrain était sec, contrairement à ces dernières années où les nuages étaient passibles de plusieurs délits de fuite. Ce n’était donc pas vraiment, ce jour-là, du sport en sale.

Bonne école

Mais de là à dire que Gesnes, c’est facile… « Naguère, j’atteignais 17 km/heure. Aujourd’hui… 13 km/heure » glisse Thierry Jacquet, néo-sexagénaire. « Mais c’est vraiment un bon sport. Voir des jeunes de 10 ans courir par tous les temps, c’est une bonne école ».

Les pelotons s’étirent vite : certains ont le temps, d’autres le chrono en tête. Mais ils sont tous heureux, discrètement, dans un coin de France, loin du sport-paillettes.

JMF


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