« Citoyen intéressé par le monde qui l’entoure », Arnaud Bellet, 45 ans, est déçu par l’offre politique proposée en France.
Un pays avec ses atouts, souvent issus de la société civile, et ses faiblesses, avec une crise de la démocratie souvent confisquée par une « élite » politico-médiatique.
Date symbolique
Depuis quelques mois, un nom circule, celui d’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie qui a démissionné pour être candidat à l’Élysée.
Arnaud Bellet, « par curiosité intellectuelle », est allé au Mans, le mardi 11 octobre 2016, écouter Macron. « Jusqu’alors, je n’avais pas forcément un avis positif » sur cet homme qui a fait (un peu) évoluer certaines professions.
Liberté
Cependant, Arnaud Bellet a été plutôt séduit par « sa volonté de redonner de la liberté à l’individu » mais aussi, et peut-être d’abord, par « son pragmatisme ». Exemple avec les 35 heures, mesure « dogmatique et unilatérale : il vaut mieux laisser patrons et salariés décider localement » de la durée du travail.
Et puis « il connaît le monde de l’entreprise ». La banque d’affaires, est-ce vraiment l’entreprise ? « Cela change déjà des hommes politiques qui n’ont travaillé que dans l’Administration, et qui n’ont pas la notion de la précarité des salariés ni du licenciement économique ».
Utopique, Macron, à vouloir réformer la France engluée dans le formol ? « Sans un peu d’utopie, on n’avance plus ». Tiendra-t-il ses promesses ? « Il n’en fait pas ».
Ne verse-t-il pas dans le flou ? « Non. Il définit de grandes lignes, à commencer par davantage de liberté et la volonté de redonner le goût de la politique ».
Naïf, Arnaud Bellet ? « J’y crois même si je sais que je serai peut-être un jour déçu ». Mais s’ils ne sont « pas tous pourris », il faut faire sauter la chape de plomb imposée par une caste.
EM comme…
Au lendemain du Mans, Arnaud Bellet n’a pas attendu 24 heures pour rejoindre le mouvement En Marche, aux initiales EM comme Emmanuel Macron.
L’adhésion est gratuite « pour offrir à tout le monde la possibilité d’adhérer ».
Trois comités se sont constitués dans l’Orne (193 adhérents à ce jour) : Alençon, Argentan et Sarceaux. Arnaud Bellet est le référent dans l’Orne.
À Alençon, ils sont aujourd’hui sept adhérents qui organisent leur premier rendez-vous le jeudi 17 novembre 2016 à 19 h 30 au Stadium. Ils boiront peut-être un verre de beaujolais et Christophe Vermelle, responsable du comité local, évoquera la suite car « ça va s’accélérer ».
Progressiste
Politiquement, où se situe Macron ? « Progressiste. Pas besoin d’être socialiste pour être de gauche ».
Pour A. Bellet, « le système est à bout de souffle. On fait une Révolution et on casse tout ? Ou on brise seulement les verrous pour faire évoluer le système ? ».
Peut-on devenir Président sans avoir été élu ? C’est le cas de Donald Trump. Pour A. Bellet, « les électeurs doivent participer à la construction et non se voir imposer un candidat via un système ou une primaire ».
Atout jeunesse
Être jeune (38 ans), est-ce un atout ou un handicap ? « Un atout. Il peut ainsi donner aux jeunes l’envie d’aller voter. Et il veut s’attaquer à tous les conservatismes. Il ne s’interdit pas une bonne idée venue d’ailleurs. Son idéologie, c’est le pragmatisme ».
Macron, libéral ou social ? « Le cœur à gauche, le portefeuille à droite. On ne peut pas vivre sans argent et sans humanisme».
JMF
Réunion au Stadium à Alençon le jeudi 17 novembre 2016 à 19 h 30. Ouvert à tous. Une autre réunion publique aura lieu fin novembre.
Contact par mail : orneenmarche@free.fr Internet : en-marche.fr Facebook : Orne En Marche avec Emmanuel Macron