Le samedi 29 octobre 2016, il y a quinze jours donc, le cœur du pays de Sées battait à La Ferrière-Béchet.
Le cœur ? Celui des coureurs soumis au parcours vallonné, un parcours exigeant : « on n’en voit jamais l’bout… y’a toujours un virage avant l’arrivée », confiait un bipède cavalant pendant qu’une soixantaine de vaches siestaient en amont de la ferme de la Trigale, là où les athlètes déroulaient sur le bitume en contemplant le silo recouvert de pneus.
Mais juste après… il y avait une côte, celle de la Tourainerie qui ne faisait rire personne, même si c’était la dernière, et bien moins raide que celle qui attendait les deux pelotons de coureurs, peu après le départ.
Là-haut, le ravitaillement était le bienvenu même si certains dédaignaient le verre tendu : « ils sont dans leur course », observait un bénévole.
400 coureurs
400 coureurs de tous âges ont galopé, pendant que 250 marcheurs (et quelques chiens) arpentaient le circuit en sens inverse, eux aussi avec le coeur. Un circuit essentiellement sur l’asphalte, borduré par des fossés ratiboisés et une nature bien colorée : les merisiers s’empourprent, les érables se cuivrent, les pointes des résineux sont la plupart immuables, les chênes laissent tomber leurs glands. Mais les coureurs, eux, ne devaient pas glander. « J’ai besoin d’un encouragement… » suppliait (presque) une jeune femme.
Un bel après-midi organisé par l’association « Un geste, un rêve, un sourire ». Philippe Léon et son équipe peuvent être fiers. Dans quelques jours, le chèque des bénéfices de cette manifestation baptisée “Courir pour leurs rêves” sera reversé au profit des enfants (très) malades.
Une association d’intérêt général qui, depuis quatre ans, se bat pour obtenir le droit de délivrer un reçu synonyme de réduction d’impôt à hauteur de 66 % du don. Un droit aujourd’hui délivré. Une bonne nouvelle. Et une autre récompense.
Précieuse pour poursuivre l’action.