Les organisations syndicales FO et CGT du CHIC (Centre hospitalier intercommunal) Alençon-Mamers ont été reçues, mercredi 2 décembre, par la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS). L’objet de la rencontre : la demande d’un investissement conséquent pour la modernisation de l’établissement hospitalier.
Les représentants des syndicats ont rappelé les efforts consentis par les personnels non médicaux.
« Entre 2010 et 2014, ces derniers ont pris en charge 8 598 patients en plus, avec 57 personnels en moins. La réorganisation du temps de travail a, en parallèle, amené à la suppression de temps de repos. Ces efforts sont encore renouvelés sur 2015 et 2016 avec la suppression de 97 postes soignants », rapporte l’intersyndicale.
Également soulignée : « La perte de confiance des personnels en l’avenir de l’établissement, au vu des fermetures de lits envisagées » et ce malgré « le rôle primordial que joue l’hôpital d’Alençon dans l’Orne ».
Les syndicats ont listé les besoins en investissement « indispensables pour l’activité et l’attractivité » de l’hôpital.
Réponse de l’ARS : pas de manne financière nationale, mais un financement au coup par coup des projets présentés par la direction (hémodialyse, réanimation), et dans la mesure où la maîtrise des comptes est assurée. Par ailleurs, l’ARS « espère que l’établissement retrouvera une capacité d’autofinancement et d’emprunt », indique l’intersyndicale, déçue.
« Il est regrettable et difficilement concevable de ne pas avoir une enveloppe massive pour moderniser notre outil de travail. Nous regrettons l’échelonnage conditionné à la maîtrise des comptes qui ne dépend pas que de la bonne gestion de notre établissement. Trop de décisions externes peuvent impacter négativement l’avenir de notre établissement et anéantir les nombreux efforts du personnel ».
Et de prévenir : « Nous resterons vigilants et n’accepterons ni la dégradation des conditions de travail, ni la dégradation de la qualité des soins ».