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[Vidéo + photos] 120 grévistes pour dire « stop à la casse de la santé publique »

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120 personnes ont battu le pavé, mardi 8 novembre
120 personnes ont battu le pavé, mardi 8 novembre

Environ 120 personnes se sont rassemblées, mardi 8 novembre, devant le centre hospitalier d’Alençon. Les grévistes ont répondu à l’appel national, localement relayé par la CGT, FO et Sud. Ils dénoncent des « conditions de travail dégradées dans les hôpitaux », une « politique nationale qui supprime des moyens », et des « retentissements dramatiques sur les personnels et les usagers ».

Au centre hospitalier d’Alençon, de nombreux services étaient mobilisés : « Il y a des infirmiers, des aides soignants, des secrétaires, des agents qui travaillent en cuisine… », liste Pascal Lamarche (CGT). Tous observent « une fatigue croissante », un « épuisement » des effectifs.

« La réorganisation veut que nous fassions plus avec moins. Résultat, les arrêts maladies se multiplient », déplore Liliane Anfray (FO). Depuis 2014, à Alençon, « 65 postes en médecine et en chirurgie ont été supprimés », compte-t-elle. Une réduction de la voilure doublée d’une série de mesures drastiques : « Réorganisation de l’amplitude journalière, fermetures de services, réduction du nombre d’aides soignantes par lit… ». Une « logique comptable, budgétaire », en inadéquation avec « l’humain » : « On nous parle d’objectifs, de chiffres, de pourcentages… au détriment du temps relationnel », regrette Pascal Lamarche.

Les élèves de l'Ifsi de la Croix-Rouge sont venus soutenir les manifestants
Les élèves de l'Ifsi de la Croix-Rouge sont venus soutenir les manifestants

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Message aux politiques

A quelques mois de l’élection présidentielle, les personnels des hôpitaux veulent rappeler aux élus et candidats que « la santé n’est pas une marchandise : l’hôpital public est le seul endroit où l’accès aux soins pour tous est garantie ».

Pascal Lamarche (CGT) a pris la parole sur le piquet de grève, à l'hôpital
Pascal Lamarche (CGT) a pris la parole sur le piquet de grève, à l'hôpital

Les syndicats craignent pour l’avenir des groupements hospitaliers de territoire, mais aussi pour l’offre de formation. À Alençon, ils sont vent debout contre la fermeture annoncée de l’Ifas (Institut de formation d’aides-soignants), basé au sein du centre hospitalier : « Nous avons besoin de recruter à la sortie des écoles, surtout dans des territoires ruraux ». Une pétition circule « pour » le maintien de l’institut. Une trentaine d’élèves de l’Ifsi (Institut de formation en soins infirmiers) de la Croix-Rouge, est venue « solidairement » gonfler les rangs des manifestants pour dire « stop à la casse de la santé publique ».

Des agents du CPO (Centre psychothérapique de l’Orne) et du centre hospitalier de L’Aigle se sont également joints au piquet de grève, à l’entrée de l’hôpital d’Alençon.

Après un barbecue improvisé et des prises de parole, les grévistes ont formé un cortège pour rejoindre les locaux de l’ARS (Agence régionale de santé), place Bonet. Aucune délégation n’a été reçue. « C’est dommage : il y a ici des personnels en grande souffrance. L’humain doit impérativement être remis au centre des débats », alerte Pascal Lamarche. D’autres actions pourraient être organisées dans les semaines à venir.

Le cortège a rejoint l'ARS - Agence régionale de santé - place Bonet
Le cortège a rejoint l'ARS - Agence régionale de santé - place Bonet

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