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Ils sont pleins d’allant et un peu sonnés, ces Alençonnais

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Deux gendarmes qui ont beaucoup fait rire
Deux gendarmes qui ont beaucoup fait rire

« C’est plaisant… J’avais parfois du mal à m’arrêter de rire ». Des réflexions entendues samedi soir au théâtre et au terme de la seconde des trois représentations de la chorale « Saint-Léonard chante ».

> Lire aussi : Saint-Léonard Chante fête ses 20 ans

Une chorale qui a célébré ses vingt ans, un âge qu’on n’a pas tous les jours, ça n’arrive qu’une fois seulement, avec une nouvelle mouture de sa première comédie musicale : « Si Alençon m’était chanté ».

De nos ancêtres les Gaulois à Moulinex qui a libéré la femme avant de libérer ses ouvrières, la recette mêle chants et saynètes, la chorale et ses cinquante membres revisitant l’histoire d’Alençon avec, parfois, des anachronismes bien voulus.

Henri IV-tholique

À la mise en scène du gué mis en Sarthe, succède la misogynie de Clovis puis un Rollon, king des Vikings, qui a du mal à « capter du réseau », avant l’apparition de Guillaume le Conquérant, le bâtard qui battit les Anglais, seize ans plus tard à Hastings.

La dame blanche, Marie Anson, la guerre qui s’entend, les guerres qui se voient, avec des soldats prêts à tirer sur le pianiste, Marguerite de Navarre, Henri IV-tholique le galant vert envers les dames du cru, les loups et les sorciers d’Ecouves, etc.

Et puis Raphaël, juché sur son escabeau, qui ne fait pas le peintre mais le pitre, sans oublier la marquise encordée sous sa charlotte alors que le peuple manque de pain et de brioche.

Les hochets

La qualité va crescendo, avec Napoléon et le début de la distribution de médailles en forme de hochets, la visite de l’empereur à Alençon où il fera un coup de Trafalgar à l’évêque de Sées (qui ne s’appelait pas l’abbé Rézina), le maire baron Mercier qui fait de la lèche et qui se voyait peut-être en haut de l’affiche avant que la troupe chante la bohème…

Sans trompette mais avec tambour, le garde champêtre clame les nouvelles : la condamnation de Baudelaire édité par Poulet-Malassis, les écrits de Balzac, etc., mais c’est l’annonce des soldes qui intéresse davantage le chœur, avant que Buffalo Bill ne conquière le public avec son stetson.

Puis vient l’été 44… Leclerc rue des Tisons, les Alençonnais au balcon pour fêter la Libération…

Gendarmes au top

On chante, le public aime quand la musique est bonne et la chorale peut, avec une telle pêche, nous rappeler que c’était bien chez Laurette… pendant que deux gendarmes crèvent l’écran et font marrer tout le monde et même la chaussée, tout cela en bon uniforme.

Bref, ils sont pleins d’allant et un peu sonnés, ces Alençonnais.

Rendez-vous dans cinq ans.

JMF


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