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Les Ballets Jazz de Montréal ont donné un spectacle unique en France, à Alençon

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« Rouge » a ouvert la série des trois ballets donnés à Alençon (photo : Joseph Ghaleb) -
« Rouge » a ouvert la série des trois ballets donnés à Alençon (photo : Joseph Ghaleb) -

Parfaire, encore et toujours, les mêmes mouvements. Devant la grande glace de l’espace Free dance, à Alençon, les quatorze danseurs des Ballets Jazz de Montréal répétaient inlassablement, vendredi 28 octobre. Le lendemain, ils se sont produits deux fois sur la scène du théâtre d’Alençon : une représentation unique en France. « C’est exceptionnel : nous n’avons que deux dates en Europe », confirme Louis Robitaille, directeur artistique de la compagnie. Alençon, et Bonn, en Allemagne.

Programme mixte

Si Louis Robitaille, aux manettes de la compagnie canadienne depuis 18 ans, a accepté l’invitation de Loïc Le Page (directeur du festival Jazz’Orne Danse), c’est qu’il apprécie l’événement ornais : « Nous avons déjà participé deux ou trois fois ». Après huit dates enchaînées lors d’une tournée dans l’Ouest du Canada, les danseurs des Ballets Jazz de Montréal ont proposé un « programme mixte » aux Alençonnais. À savoir trois ballets d’ensembles. Rouge a ouvert le spectacle : une proposition originale du chorégraphe brésilien Rodrigo Pederneiras, imprégnée des musiques des peuples autochtones d’Amérique. « Très rythmé, très physique », Rouge était suivi de Kosmos. Un ballet a la rapidité « époustouflante », « fracassante », qui révèle le « potentiel, le talent et l’habileté » des artistes de haut niveau. Pour finir, la compagnie a offert une nouvelle création : O Balcâo de Amor. Au menu : des chorégraphies (signées Itzik Galili) sur des musiques cubaines et classiques des années cinquante. Mais aussi « beaucoup d’humour, de jeu avec les stéréotypes ». Rafraîchissant, dans un climat anxiogène.

Au final, l’enchaînement des trois ballets – véritable performance physique – forme un spectacle bigarré. La « patte », de Louis Robitaille : « J’aime apporter des couleurs, des propositions, des thèmes, des personnalités et personnages variés ».

« J’aime la danse qui danse »

Le directeur artistique, qui a été danseur professionnel pendant 30 ans, mêle savamment énergie soutenue, puissance athlétique et élégance. « J’aime la danse qui bouge, la danse qui danse ». Créés en 1972, les Ballets Jazz de Montréal revêtent aujourd’hui un aspect très contemporain, offrent une « fusion des styles, des genres », sont « ancrés dans l’actualité ». Avec pour essence « des artistes talentueux, généreux, qui se donnent corps et âme ». Des artistes qui bougent beaucoup, aussi, dans leur carrière : « Aujourd’hui, on ne reste que quelques années dans une compagnie, parfois, les séparations sont déchirantes et douloureuses », confie le quinquagénaire.

Au quotidien, le métier est difficile : 7 à 8 heures de danse par jour. Une assiduité qui paie. « Partout dans le monde, nous sommes accueillis chaleureusement : nos propositions sont uniques, la Cie a une personnalité très marquée ».

Toutefois, les professionnels restent accessibles, simples : ils se prêtent volontiers au jeu des master class. « Les artistes sont aussi pédagogues, et nous enseignons régulièrement des extraits de notre répertoire à de jeunes danseurs », rapporte Louis Robitaille.

À Alençon, une douzaine d’élèves a pu vivre cette « expérience unique », jeudi 27 octobre, à l’espace Free dance.


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