Une pancarte « Sauvez notre école » autour du cou, une dizaine de parents et enfants de l’école Jacques Prévert sont mobilisés ce dimanche depuis 10 h à l’entrée de leur école de quartier utilisée, ce dimanche 13 décembre, comme bureau de vote pour ce 2e tour des élections régionales.
« Il ne s’agit surtout pas d’empêcher les gens d’accéder au bureau de vote ou de gêner leur vote mais plutôt de les informer sur la menace de fermeture qui plane sur l’école de ce quartier », annonce une maman du conseil d’école.
Pétition en main, ils recueillent, en même temps que des commentaires, des signatures. Près de 600 sont, à ce jour, comptabilisées. « Les gens sont très étonnés de cette annonce d’autant qu’ils disent être déjà les oubliés de ce quartier », dénonce une maman.
À 11 h, les parents mobilisés ont fait face au député-maire Joaquim Pueyo qui effectuait, là, sa tournée des bureaux de vote de la Ville. « On se rangera derrière la décision de l’Éducation Nationale qui fait prévaloir l’intérêt de l’enfant », annonce le maire interpellé sur la question, par les parents présents.
« L’Éducation Nationale nous a dit, en conseil d’école extraordinaire, lundi dernier que si les effectifs remontaient, elle ne fermerait pas l’école. Il nous faudrait quinze enfants de plus ! », répond une maman. « Avec les appartements vacants, les dérogations et l’accueil des enfants de réfugiés, c’est faisable ».
Joaquim Pueyo note qu’à son arrivée à la mairie d’Alençon, en 2008, « cette école était déjà menacée de fermeture ».
Les parents annoncent « qu’avec la fermeture du Cada, l’installation à Valframbert de l’aire des gens du voyage et le désamiantage des logements », les effectifs ont lourdement chuté. « Mais l’intérêt pédagogique de cette école n’est surtout pas remis en question car il est de qualité », persiste une maman qui a emménagé à La Croix-Mercier, l’an passé. « Mon fils a des problèmes d’audition et il aurait dû être dans une classe de 30 en CE1. Ici, l’effectif est plus réduit et c’est parfait pour lui permettre de suivre. Sans compter le centre social qui me récupère mes deux enfants le mercredi à 11 h 30. Cela me permet de travailler jusqu’à 17 h, sans boule au ventre, sans inquiétude pour mes enfants car je sais où ils sont et qui les encadrent ».
Affaire à suivre donc.
