2015 restera une année fastueuse pour l’Association de la dentelle au point d’Alençon (ADPA) puisque rythmée par les 350 ans de la création des manufactures royales par Colbert et son propre 50e anniversaire.
« Il y a eu une très grosse activité cette année puisque, dès qu’il y a eu besoin de dentelle pour les festivités du 350e anniversaire, nous étions là », souligne Marie-Noële Charuel, présidente de l’association. « Nous avons également édité un livret reprenant notre histoire et fait fabriqué des produits dérivés en porcelaine, qui sont en vente au musée et à l’office du tourisme. » Idée cadeau pour Noël.
La dentelle tisse sa toile
Forte du réseau tissé autour du point d’Alençon, notamment avec la Ville et le Conseil départemental, l’ADPA propose jusqu’à la fin du mois à la Maison de la vie associative, rue Demées, une exposition consacrée à la dentelle et à ses détails. « Ce sont des macrophotographies prises par le Conseil départemental qui révèlent des détails techniques, le vocabulaire de la dentellière », précise Solange Perrot, vice-présidente de l’association avec la dentellière Brigitte Lefebvre.
L’exposition retrace également l’historique propre de l’association avec ses dates clés, de la prise des rênes de l’école dentellière en 1965 à la passation de pouvoir avec l’Atelier national en 1976. « Ce n’est pas une histoire figée », pointent Marie-Noële Charuel et Solange Perrot. « Nous ne sommes plus les gardiens du temple mais nous assurons encore la renommée du point d’Alençon en appui, en partenariat. » Et sur la toile. La dentelle 2.0, c’est la création d’une page Facebook et, bientôt, d’un blog.
« On veut susciter la curiosité du plus grand nombre », note Marie-Noële Charuel. « Rappeler qu’il y a eu, par exemple, jusqu’à 8 000 dentellières dans le Pays d’Alençon, c’est une histoire très prégnante. » Une histoire démarrée avec « l’arrière-grand-mère et la grand-mère » du point d’Alençon (les points de Venise et de France, eux aussi évoqués dans l’expo de la MVA) et qui continue.
Ainsi, en 2016, outre le 40e anniversaire du transfert de gestion de l’école dentellière à l’Atelier national, l’ADPA participera au récolement, un inventaire scientifique mené par le musée de la dentelle. « On va voir toutes les pièces qui nous manquent et, à la suite de cela, nous monterons une exposition itinérante », annonce Marie-Noële Charuel.
« Même si 2016 sera moins spectaculaire que 2015, dont les célébrations nous ont demandés près de 1 500 heures de travail, la dentelle, qui fait également l’objet de partenariats avec d’autres acteurs culturels, comme la troupe de théâtre des Ouranis, est loin d’être un art mort. »