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Deuxième réseau de chaleur bois : les travaux commenceront début 2017

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La nouvelle chaufferie bois sera construite derrière le lycée Alain (Agence Schneider - architectes et urbanistes) -
La nouvelle chaufferie bois sera construite derrière le lycée Alain (Agence Schneider - architectes et urbanistes) -

Après le Sud d’Alençon, c’est l’Ouest, qui va pouvoir bénéficier d’un réseau de chaleur alimenté par une chaufferie bois. Cette dernière permettra de desservir équipements publics et logements sous la forme d’une délégation de service public de type concession (comme c’est le cas avec le premier réseau, implanté dans le quartier de Perseigne et géré par la société Idex – la chaufferie est située route d’Ancinnes).

Mise en route en 2018

Après négociations (quatre entreprises étaient en lice), la CUA (Communauté urbaine d’Alençon) vient de désigner le délégataire : le contrat a été attribué à la société Dalkia (filiale d’EDF). C’est elle qui aura en charge la construction du réseau (d’une longueur de 7,4 km). Coût : 4 M €.

La chaufferie bois qui l’alimentera sera érigée derrière le lycée Alain (2,9 M €), sur une parcelle appartement à la Ville d’Alençon. « Les travaux commenceront début 2017, et la mise en route de la chaufferie est programmée pour janvier 2018 », annonce Bertrand Robert, adjoint à la transition écologique et au développement durable.

L’équipement fonctionnera comme son homologue de Perseigne (opérationnel depuis 2011) : il sera majoritairement alimenté avec du combustible bois, mais un appoint en gaz naturel sera possible. Une alternative utilisée l’été pour chauffer l’eau, lorsque la chaufferie principale est arrêtée.

S’approvisionner en bois local

L’exigence, mentionnée dans le cahier des charges rédigé par la CUA : s’approvisionner en bois local. « Dans un périmètre de 50 km autour d’Alençon », précise Bertrand Robert. Une condition aisément respectée par le premier réseau de chaleur de Perseigne : « Le bois acheminé voyage rarement plus de 30 km ».

À ceux qui craignent une déforestation locale massive, Bertrand Robert répond : « La forêt française est sous-exploitée, pas assez valorisée : seul 60 % du volume supplémentaire qu’elle nous fournit chaque année est utilisé. Et nous n’abattrons pas d’arbres spécialement pour nourrir la chaufferie ». Le combustible sera un déchet de chantier forestier ou chantier vert. Il se présente sous forme de plaquettes. Le plan d’approvisionnement prévoit aussi une certaine quantité issue des réseaux bocagers (haies). Une façon de valoriser la ressource locale.

L’enjeu, pour développer ce nouveau réseau ? Y intégrer les deux « grosses locomotives » situées sur son périmètre et pressenties pour être raccordées (rien n’a pour l’heure été signé) : le CPO (Centre psychothérapique de l’Orne) et le centre hospitalier d’Alençon.

Lycée, hôtel de Ville, logements…

Sont également situés sur la zone concernée : le lycée Alain, les Organisations agricoles de l’Orne, le collège Balzac, les logements Orne Habitat du quartier de la Croix-Mercier, le quartier de Lancrel, le collège Notre-Dame, le groupe scolaire Jules-Ferry, l’hôtel de Ville et les services techniques de la Ville.

A ce « périmètre de base », pourraient s’ajouter la médiathèque, la halle au Blé et l’école Masson. Les particuliers pourront-ils être raccordés ? « Oui, si le réseau passe devant chez eux. Une proposition d’abonnement leur sera faite le moment venu », informe l’adjoint au maire.

L’offre promet d’être avantageuse : « Dans le quartier de Perseigne, le coût du chauffage aurait grimpé de 10 % sans le passage au bois », rapporte Bertrand Robert. Même si le contexte est moins favorable aujourd’hui (avec la baisse du prix des énergies fossiles), le bois est une valeur sûre : « Son prix varie très peu, il reste la fourniture la moins onéreuse ».

Création de trois emplois

La construction d’une deuxième grande chaufferie bois est aussi une excellente nouvelle pour l’environnement : « Ce sera 3 000 tonnes de CO2 économisées par an, soit 3 000 allers-retours Paris – New York ».

Enfin, le nouveau réseau de chaleur permettra la création de trois emplois (sur site) ainsi qu’un certain nombre d’emplois induits dans la filière forestière.


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