Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 47515

“Les retraités ne sont pas des nantis”

$
0
0

Les retraités ont fait entendre leurs revndications à l'occasion d'un rassemblement devant la préfecture de l'Orne, ce jeudi matin.
Les retraités ont fait entendre leurs revendications à l'occasion d'un rassemblement devant la préfecture de l'Orne, ce jeudi matin.

La défense de leur pouvoir d’achat. Tel était le motif essentiel (mais pas le seul) du rassemblement de retraités organisé par l’intersyndicale CGT-FGR-FP-FO-FSU-LSR devant la préfecture de l’Orne, jeudi 29 septembre.

« Contrairement à ce que l’on peut entendre, lire ou voir dans bon nombre de médias, les retraités ne sont pas des nantis », a souligné un syndiqué FO avant d’annoncer un montant moyen de la retraite en France, voisin de 1 306 € bruts mensuels. « Dans l’Orne, ce montant est encore plus bas puisqu’il ne dépasse pas 1 066 € bruts mensuels. 89 % des femmes ornaises retraitées perçoivent les plus basses pensions. Et la non-revalorisation des pensions au 1er octobre ne va pas changer la situation ! »

« Il y a de l’argent en France ! »

La revalorisation, au 1er novembre, des retraites complémentaires n’aura pas lieu non plus. « Le Medef a obtenu leur gel pendant trois ans lors de la dernière négociation sur l’avenir des régimes de retraite complémentaire Arrco et Agirc », précise les syndicats peu sereins pour l’avenir : « La retraite moyenne de base correspond aujourd’hui à 52.1 % du revenu moyen d’activité, selon les chiffres du Conseil d’orientation des retraites. En 2060, ce taux pourrait ne plus représenter que 35 % à 45 % du salaire moyen ».

Cliquez ici pour voir la vidéo embarqué

Les retraités pointent du doigt les mesures fiscales prises par Sarkozy (suppression de la demi-part fiscale aux parents isolés, aux veufs et veuves ayant eu un enfant) et par Hollande (imposition de la majoration de 10 % pour les retraités ayant élevé au moins trois enfants). « Beaucoup de retraités ont perdu des exonérations en matière d’impôts locaux ou de cotisations sociales. Nombreux sont ceux qui se retrouvent à payer la CSG à 3.8 % ou à 6.6 % et perdent ainsi l’attribution d’aides aux logements ou autres aides sociales ». Alors que, dans le même temps, « les gouvernements successifs ont accordé 300 milliards d’exonérations et d’aides diverses aux entreprises sans que le chômage ne diminue. Mais aucune mesure fiscale n’est prise pour récupérer les 85 milliards liés à la fraude et à l’évasion fiscale ».

Les retraités refusent de s’entendre dire « qu’il n’y a pas d’argent en France ! Il y en a ! Et beaucoup ! Mais il ne va pas là où il y en a le plus besoin. Il ne va pas vers les retraités ou les plus précaires. Il continue d’engraisser tous les actionnaires et ceux qui détiennent la fortune mondiale ! »

Des évolutions en forme de dégradations

Les difficultés des retraités à se soigner « par manque d’argent et à cause des dépassements d’honoraires ou du coût des complémentaires santé », à accéder aux maisons de retraite (en raison de leur coût et du manque de personnels), aux services publics « qui développent des contacts par automates téléphoniques ou par internet, favorisant ainsi la fracture numérique dont les retraités sont les principales victimes » ont aussi été mises en exergue par les syndicats lors de ce rassemblement.

« Devant toutes ces évolutions, qui sont le plus souvent des régressions, devant ces dégradations des conditions de vie des retraités, exigeons d’être respectés et défendons notre pouvoir d’achat ».

Ils réclament notamment « une revalorisation significative des pensions qui doivent au moins être égales au Smic, le rétablissement de la demi-part fiscale pour les veufs et veuves, la suppression de l’imposition des majorations de pension, le développement et le renforcement des services publics de qualité et de proximité ».

Une délégation a été reçue par la préfète pour faire entendre les revendications des retraités qui n’excluent pas un nouveau mouvement.

Quelque 80 retraités se sont rassemblés devant la préfecture de l'Orne à Alençon, jeudi 29 septembre, pour défendre leur pouvoir d'achat. -
Quelque 80 retraités se sont rassemblés devant la préfecture de l'Orne à Alençon, jeudi 29 septembre, pour défendre leur pouvoir d'achat. -

Viewing all articles
Browse latest Browse all 47515

Trending Articles