Fruits, légumes, produits laitiers, viandes, huile de colza, escargots, pâtes… En février, il sera possible de commander de nombreux produits locaux via le relais Locavor. Une plateforme nationale, qui compte déjà une cinquantaine de points de distribution en France. Celui d’Alençon sera le premier en Basse-Normandie.
Circuits courts
Nicolas Simon, 38 ans, porte le projet. Adepte des circuits courts, l’Alençonnais vient de créer sa micro-entreprise pour pouvoir ouvrir le relais ornais. Car l’économie circulaire a le vent en poupe : « Les consommateurs cherchent de plus en plus à s’alimenter localement. Ils sont aussi plus regardants sur la qualité des produits », observe-t-il.
En face, les producteurs apprécient la relation plus directe, qui gomme les intermédiaires gourmands. « Avec Locavor, les producteurs touchent 83,5 % sur le prix de vente. Dans une grande surface, c’est plutôt de l’ordre de 40 % », affirme le trentenaire.
Le démarchage a déjà permis de réunir une vingtaine de producteurs. Nicolas Simon a goûté tous les produits. Des aliments « pas forcément estampillés bio », mais dont la qualité gustative est privilégiée.
Pour les consommateurs, les inscriptions sont déjà possibles sur le site internet. « Il n’y a pas d’abonnement à souscrire pour constituer et payer son papier en ligne », précise Nicolas Simon. Une fois la commande passée, le panier sera à retirer dans la semaine, à Alençon.
Concurrence ?
Le point de distribution ouvrira en février, route de Sées (sur le parking de Gamm vert). Il prendra la forme d’un mini-marché, où les producteurs apporteront eux-mêmes leurs commandes. Il sera ouvert tous les jeudis, de 17 h 30 à 19 h. L’occasion de favoriser l’échange entre producteurs et consommateurs.
Un concept qui existe déjà à Alençon, avec la « Ruche qui dit oui ! ». Consommer local, c’est aussi possible avec le drive fermier (au lycée maréchal Leclerc). Locavor sera-t-il un concurrent ?
« Non, un complément. Une opportunité supplémentaire de s’approvisionner localement. Plus il y a de choix, mieux c’est », répond Nicolas Simon, lui-même adhérent de la Ruche et client du drive.
« La distribution de la Ruche se fait en centre-ville, celle du drive au Sud d’Alençon. Avec Locavor, il y aura aussi un point relais au Nord », ajoute-t-il.
Le trentenaire, ex-commercial (après une reconversion professionnelle, il est devenu développeur web), est surtout motivé par l’idée de filer un coup de pouce à l’économie locale. « Avec Locavor, on donne les moyens d’une grande entreprise à de petits producteurs », résume-t-il.
Inscriptions sur locavor.fr