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Ivre, sous stup et au téléphone au volant : dix mois avec sursis pour blessures involontaires

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Un Alençonnais a été condamnbé pour blessure sinvolontaires. le 4 février, il avait percuté de face une voiture alors qu'il conduisait ivre et était positif aux stupéfiants.
Un Alençonnais de 28 ans a été condamné pour blessures involontaires. Le 4 février, il avait percuté de face une voiture alors qu'il conduisait ivre et était positif aux stupéfiants.

« Cet accident de la route aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour les parties civiles et pas seulement pour le prévenu car ce dernier a tout cumulé : l’alcool, les stupéfiants, le téléphone portable et la conduite pressante et dangereuse ». Pour ces « faits graves », le procureur de la République a invité le tribunal correctionnel d’Alençon « à sanctionner de manière exemplaire le prévenu » qui comparaissait, jeudi 8 septembre, pour les infractions de blessures involontaires et conduite d’un véhicule sous stupéfiant et à vitesse excessive.

Le 4 février dernier vers 15 h, le prévenu, un Alençonnais de 28 ans, avait heurté de plein fouet et de face un véhicule circulant en sens inverse, sur la départementale qui relie Laleu au Mêle-sur-Sarthe.

1.53 g d’alcool

Il sortait d’un déjeuner avec son oncle. Et reconnaît avoir bu, lors de ce repas, six verres d’alcool. Son taux d’alcoolémie s’affichait à 1,53 g d’alcool par litre de sang. « Après, je ne me souviens de rien jusqu’à mon arrivée à l’hôpital d’Alençon et mon transfert vers Caen ».

Deux témoins décrivent, eux, la même scène. « Une voiture conduite par un homme au téléphone nous collait de quelques centimètres. Il nous a dépassés dans un virage en étant toujours au téléphone. Et nous sommes arrivés après sur les lieux de l’accident ». La voiture qui venait de les doubler s’était déportée sur la voie de gauche au moment où survenait, en face, un conducteur avec son jeune fils à bord.

« J’ai vu la voiture arriver à une vitesse folle et j’ai freiné », précise humblement le conducteur de la voiture percutée. Choqué, il a écopé de deux jours d’ITT « pour des ecchymoses dues notamment au déclenchement de l’airbag ». Deux jours d’ITT ont également été prescrits à son jeune fils, « marqué au cou par la ceinture de sécurité » et tout aussi choqué. « Il demandait souvent des nouvelles du monsieur de la voiture d’en face ».

Le prévenu, positif à l’alcool et aux stupéfiants, a dû, lui, être désincarcéré de l’habitacle. Gravement blessé, il a effectué « un séjour de deux semaines à l’hôpital après cinq jours de réanimation puis je suis resté deux mois alité, sans pouvoir mettre le pied par terre ».

“Puni dans sa chair”

Droit à la barre, son corps fait encore apparaître des stigmates de l’accident. « Je ne peux plus tourner la tête et je suis toujours en arrêt de travail », précise-t-il.

Il reconnaît qu’il « fumait un joint à peu près tous les jours mais que le soir » avant l’accident. Depuis, il est abstinent : « Je n’ai pas bu d’alcool ni fumé ».

Le procureur de la République requiert l’annulation du permis de conduire avec l’interdiction de se représenter à l’examen avant deux ans ainsi qu’un an de prison avec sursis, une obligation de soins, 2 000 € d’amende délictuelle et 150 € d’amende contraventionnelle.

L’avocate de la défense mentionne que son client « est puni dans sa chair » et qu’il n’a aucun souvenir de l’accident.

Le tribunal a finalement condamné le jeune Alençonnais à l’annulation de son permis de conduire (sans interdiction de le repasser), à dix mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve pendant deux ans ainsi qu’aux obligations de soins et d’indemnisation des victimes. Il devra, en outre, s’acquitter d’une amende délictuelle de 600 € et d’une amende contraventionnelle de 150 €.


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