À chaque année sa couleur. Mais surtout son monument.
La Halle au Blé en 2012, la mairie d’Alençon en 2013, le Conseil départemental en 2014, le château en 2015…
Depuis maintenant 5 ans, le tee-shirt des Galopades est plus qu’un simple souvenir de courses. C’est un véritable support à la gloire du patrimoine alençonnais.
Exit le tee-shirt blanc avec la mention « Galopades ». Désormais, chaque t-shirt est identifiable par ces deux éléments principaux : sa couleur et le bâtiment qu’il met à l’honneur.

Le tee-shirt plébiscité
L’accessoire est devenu un symbole de la réussite de la course organisée conjointement par l’Orne Hebdo, l’A3 Alençon, l’Ucad, la FSGT et l’USDA.
« Aujourd’hui, tous les participants tiennent à repartir avec », confie Alain Écobichon, membre du bureau d’organisation des Galopades.
C’est lui qui, avec Jacques Cusson, a eu l’idée d’intégrer un élément architectural sur le maillot. « C’est parti d’une réflexion commune », explique-t-il. « Nous réfléchissions à une façon de ne plus faire apparaître l’année de la course mais qu’elle soit signée par la couleur et un logo différents à chaque édition. »
« Une idée en entraînant une autre, nous sommes arrivés à celle de l’architecture placée dans le dos. Désormais, quand un participant des Galopades met le tee-shirt pour faire une course à Nantes par exemple, il devient en quelque sorte l’ambassadeur de la ville d’Alençon. »
La Luciole à l’honneur
Si les bâtiments « historiques » ont été mis en valeur lors des précédentes éditions, le bureau des Galopades innove cette année. C’est la salle de musiques actuelles « La Luciole » qui figure sur le manches courtes version 2016. Un pari risqué tant le bâtiment divise.
« Je sais que certains la surnomment les boîtes de conserve, mais il faut reconnaître que c’est une belle architecture. Un peu comme la tour Eiffel à son époque : la Luciole a fait débat. Mais qu’on le veuille ou non, c’est devenu un symbole d’Alençon. »
Les projecteurs qui intriguent
Situé à l’entrée de la ville, le bâtiment intrigue les passants. « Je pense que les Alençonnais n’ont pas conscience de la richesse de La Luciole. Pourtant, chaque année, c’est l’un des bâtiments les plus visités lors des journées du patrimoine », déclare Alain Écobichon.
« Pour l’anecdote, en 2014, l’artiste américain JC Brooks [& the Uptown Sound] avait publié un message sur Facebook avec la photo de La Luciole avant de s’y produire. Il disait : «On joue dans ce magnifique endroit de fou ce soir. » Je me suis servi de ce post pour argumenter afin d’apposer La Luciole sur le tee-shirt, cette année. »
La salle de concerts, qui représente deux projecteurs aux couleurs du ciel ornais selon la palette du peintre normand Eugène-Louis Boudin, interpelle, fascine ou intrigue.
De ce point de vue, elle entre pleinement dans l’objectif du patrimoine contemporain.