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Benoît Le Royer raconte son Tour de France

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Dans un cyclisme 2.0 sauce WOC (watts, oreillettes, capteurs), heureusement qu’il y a eu le quatuor FABS (Froome, Alaphilippe, Bardet et Sagan). Car le Tour a été « un peu tristounet », estime Benoît Le Royer.

Cela sur le plan sportif. Car la quinzaine vécue sur les routes de la France du vélo a permis au chauffeur de bus alençonnais de s’échapper du train-train quotidien.

Engagé, pour la première fois (OH du 28 juin), comme motard au service photo d’ASO (Amaury Sport Organisation), Benoît Le Royer a pris le peloton en marche à Saumur, le mardi 5 juillet. Ce jour-là, il suivait la caravane publicitaire : « une facette du Tour ».

Une autre dimension

Un autre aspect du Tour a été d’accompagner, toujours à moto, des « personnalités » (trente à quarante) qui effectuent les 80 derniers kilomètres d’une étape trois ou quatre heures avant les professionnels. Des exemples : « les patrons de l’équipe Tinkoff et de l’équipementier Mavic, l’animateur Denis Brogniart, etc. ».

Mais le vrai baptême, ce fut sur l’étape du 8 juillet avec l’arrivée au lac de Payolle, dans les Pyrénées, vécue dans le sillage des échappés, puis à l’arrière du peloton, et enfin avec le vainqueur final (Cummings) : « là, c’est une autre dimension ». Ce jour-là, le motard véhiculait un photographe anglais qui ne parlait pas un mot de français : « pas facile de se comprendre ».

« On joue avec l’embrayage »

Et c’est donc ce vendredi-là que Benoît Le Royer a vécu la réalité : « c’est très tendu ». Qui est sur les nerfs ? « Les directeurs sportifs… les photographes qui veulent tous le meilleur cliché ». C’est la guéguerre : « nous étions douze motos, roue dans roue. Il ne faut pas laisser un trou : sinon, il est vite bouché ». En résumé, les cyclistes pédalent, le motard « joue avec l’embrayage ». Un souvenir, sur une petite route : « une moto qui a pilé : sa roue arrière a pris de l’altitude ». En montagne, c’est presque normal.

À la mi-temps, Benoît Le Royer, rejoint par ses frères Didier et Olivier, a suivi le Tour, d’Andorre au Ventoux, comme spectateur. Il était au pied du « mont Chauve-géant de Provence » investi par les vélos et les camping-cars. L’incident qui a mis Froome et Porte à terre ? Selon lui, « c’est dû à un manque de forces de l’ordre ».

Le lendemain, Benoît Le Royer a repris du service sur le contre-la-montre en Ardèche : « un superbe cadre mais peu de monde à l’arrivée ». Le motard a quelquefois accompli son boulot en parcourant l’étape en voiture : mobilisable sans être mobilisé.

A-t-il donné satisfaction ? « J’espère », répond celui à qui on a déjà proposé le Tour de Norvège.

Superbe, l’Ain

Le chauffeur de bus a repris son travail à Alençon, loin de l’agitation : « le Tour, il faut être dessus pour se rendre compte de l’ampleur de l’événement : la fourmilière, les installations, etc. ».

Une grosse machine médiatique dont il revient avec des gadgets pour ses deux enfants mais, volontairement, sans autographes. Juste des photos prises sans déranger les stars comme Froome, dominateur grâce notamment à son équipe : « il faudrait des équipes de sept coureurs, cela changerait peut-être la donne ».

Une image pour finir ? « La vue du haut du Colombier. L’Ain est un département qui mérite d’y aller en vacances ». A l’entendre, au palmarès des destinations touristiques l’Ain en vaut d’autres.

JMF

Une aventure qui lui a permis de voir quatre pays en quelques jours (France, Espagne, Andorre et Suisse)
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