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David Carré, ultratrailer

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Comme celles de tous les coureurs à pied, ses jambes sont des compas qui arpentent le monde. Et elles viennent d’escalader et dégringoler bien des pentes de la principauté d’Andorre.

David Carré a relevé le défi le plus fou de sa carrière : boucler un 112 km avec 9 700 mètres de dénivelée positive, en… 35 heures. Pourtant, début mai, il avait parcouru 130 km et 8 000 m de D+ au Pays basque français. Mais en Andorre, c’était « largement plus dur ». Pourquoi ? « Le terrain est plus technique, et il y avait la chaleur ».

Gérer les problèmes

Le périple relevait-il de la balade en forme de long fleuve tranquille ? « Non. Dans la montée de la Coma Pedrosa (le toit d’Andorre à 2 942 m d’altitude), j’ai été pris de vomissements. Sans doute à cause d’une soupe froide ». Mais l’homme a géré. Et le voyant rouge a cessé de clignoter.

Qu’éprouve-t-on lorsqu’on bascule au dernier sommet avant de plonger vers l’arrivée ? « De l’euphorie. On sait ce que l’on vient de réaliser. Et si je fais cela pour moi, je veux également ne pas décevoir ».

160 km en 2017

À 47 ans, David Carré reste humble, car il sait que le sport est une école d’humilité. Notamment le trail qu’il pratique depuis cinq ans.

Plus jeune, il a joué au football à Courteille, avant de stopper le sport et d’y revenir via la course à pied : deux fois Médavy (1 h 15), le semi-marathon de la voie verte (1 h 38), les trails d’Ecouves… L’appétit est venu en mangeant. L’appétit vient aussi en marchant sur les « pentes douces » des montagnes. Jusqu’à éprouver « un plaisir fou » à « se dépasser et repousser ses limites ».

À quoi pense le chef d’équipe chez Hutchinson lorsqu’il chemine au sein de la Nature ? « Il y a la beauté des paysages mais également plein d’autres choses qui passent dans la tête. Et quand on est dans le dur, on se dit qu’on ne s’est pas entraîné pour rien. Et qu’il faut avancer, avancer, avancer ».

Quelle est la force principale de David Carré ? « La persévérance ». Et y a-t-il une faiblesse ? « Trop d’enthousiasme ? ».

Gageons qu’il saura le canaliser pour accomplir son défi 2017 : « un 160 km ». Peut-être du côté des Pyrénées françaises.

JMF

David Carré au 61 km d’Ecouves, en juin dernier (photo site internet normandiecourseapied)
David Carré au 61 km d’Ecouves, en juin dernier (photo site internet normandiecourseapied)

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