Respect de l’auto-école. À l’entrée d’un rond-point route de Sées, à Alençon, Brice cale pour la troisième fois. Au volant de l’Opel floquée « Marina Formation », il peine à trouver le point de patinage. La climatisation, bienvenue en ce chaud jeudi de juillet, « tire sur le moteur », explique Marina Chanteloup. Derrière la voiture école, les véhicules s’agglutinent. Mais les klaxons restent muets. « En général, les automobilistes respectent les auto-écoles », renseigne la formatrice. En de très rares occasions, certains manifestent leur agacement de manière sonore.
« Toujours pressé »
Trop souvent, en revanche, l’Alençonnais « colle » : « Les distances de sécurité ne sont régulièrement pas respectées. Les gens se positionnent machinalement juste derrière le véhicule qui les précède ». Car LE gros défaut de l’automobiliste est qu’il veut « toujours aller plus vite, gagner du temps ».
La Pyramide, un point noir. Illustration au rond-point de la Pyramide, en périphérie immédiate du cœur de ville : « Les voitures se mettent sur la file de gauche alors qu’elles vont à droite, font le forcing, coupent la priorité », énumère la monitrice.
En résumé, c’est « la jungle ». Surtout le vendredi, à 17 h. Un enfer, pour les jeunes conducteurs. « C’est stressant, au début, on n’est pas rassuré », confie Brice qui redoute à chaque fois ce « nœud », centre névralgique de la circulation alençonnaise.
Et gare aux emportements : « Derrière son volant, le conducteur peut vite s’énerver, quand on lui coupe la priorité ». Rien à voir, toutefois, avec d’autres villes « plus au Sud », où les caractères sanguins « explosent » à la moindre contrariété.
Trop d’automobilistes au téléphone. L’Alençonnais, meilleur élève que le Marseillais, n’est cependant pas exemplaire. Il téléphone fréquemment au volant : « Il ne se passe pas une heure de conduite sans que nous croisions un conducteur téléphone portable à l’oreille ». Il a également tendance à dépasser la vitesse autorisée : « Les zones 30, personne, ou presque, ne les respecte ». Quant à la zone dite « de rencontre » (20 km/h), face au parc des expositions Anova, elle est totalement ignorée.
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