Ils seront treize. Treize tireurs, ou plutôt « athlètes », corrige Guy Puentedera, qui, comme lui, tenteront de décrocher une médaille aux championnats de France de tir. Démarrés le 16 juillet à Volmerange, ils se termineront le 23 juillet.
Pour Michel Bisson, Guy Puentedura et Alan Wilkins, « le trio infernal » sourit le président de l’ATCPA Jacques Roullée, la compétition démarre mardi 19 juillet pour se terminer jeudi 21. Ces trois-là feront équipe en pistolet 25 m et 50 m. Des médailles sont espérées sur chaque distance. « L’objectif est d’accrocher un podium », confirme Guy Puentedura.
Une équipe, trois chances
Mais au tir, « tout peut arriver », rappelle-t-il. La preuve, lui et Michel Bisson, ancien pensionnaire de l’équipe de France, faisaient équipe avec Jean-Claude Courtois au championnat de France d’armes anciennes début juin.
« Nous visions la troisième place, nous sommes repartis champions de France de revolver Mariette ».
Avec l’Anglais Alan Wilkins, tenant du titre en individuel en pistolet standard 25 m « mais pas champion de France en raison de [sa] nationalité », le trio se connaît bien. « Nous avons fait équipe pour la première fois il y a 5 ans », se souvient le Britannique. « Sur les trois dernières années, nous avons dû décrocher 7 ou 8 médailles ensemble ».
Concourant dans trois disciplines, Pistolet 25 m (combiné et standard) et pistolet 50 m, ils pourraient donc passer le cap des 10 médailles en cas de grand chelem. Jacques Roullée nuance toutefois :
« Avoir une équipe dans autant de disciplines est déjà très compliqué car il faut que trois tireurs d’un même club soit qualifiés individuellement. »
Or il n’y a que 57 qualifiés dans toute la France pour chaque discipline.
La famille Prot au complet
À la carabine, l’ATCPA sera également bien fourni. Samira Huard en Dame 1, Martine Madelaine en Dame 2 et Eric Trolet en Seniors 2 sont les grands espoirs de médaille. Mais trois autres tireurs seront observés.
Richard, Céline et Hugo portent la même arme, mais surtout le même nom. La famille Prot sera donc au complet. Le papa et son fils seront en lice au 50 m précision et au 3×20, la maman uniquement au 3×20, une discipline où il faut enchaîner 20 tirs à genoux, 20 tirs couché et 20 tirs debout.
« C’est très physique de rester aussi longtemps dans des positions inconfortables, le genou, le coude et le poignet souffrent. C’est une preuve que le tir est un sport à part entière », explique Céline Prot.
S’ils ne peuvent pas faire équipe ensemble puisqu’ils ne concourent pas dans les mêmes catégories, les Prot devraient vivre des championnats très spéciaux. Hugo pourrait aussi revenir avec une médaille autour du cou.