Elle n’a que 12 ans, mais depuis plusieurs années elle a pris l’habitude de faire parler d’elle.
Léa Brindjonc est une sportive d’exception. Surtout, c’est une rideuse de grand talent. Elle l’a encore prouvé dimanche 26 juin en décrochant son troisième titre de championne de France de BMX.
Déjà sacrée en 2012 dans la catégorie 8 ans et moins, et en 2014 en pupille, elle vient de l’être en benjamine cette fois. Le temps passe et Léa terrasse toujours ses adversaires. À Épinal, dans les Vosges, elle a remporté la finale avec une aisance qui a de quoi faire pâlir ses aîné(e)s. Elle comptait plus d’une quinzaine de mètres d’avance sur ses adversaires. « Je m’y attendais », admet-elle.
Duel franco-belge
« En France, je connais mes adversaires et je sais que je peux les battre ». Pour trouver des concurrentes à la hauteur de son talent, la jeune Alençonnaise doit s’exporter hors des frontières hexagonales.
Vice-championne d’Europe à deux reprises et vice-championne du Monde, deux fois également, elle court encore après un premier sacre hors de France. La faute à une concurrente féroce :
« C’est toujours la même qui me bat. Elle est Belge alors je la retrouve sur les championnats mondiaux et européens. Elle est plus forte physiquement que moi. »
L’Ornaise, elle, se repose sur une technique au-dessus du lot. « C’est une battante, une guerrière », confie aussi l’un des membres du club corbenois de BMX.
[VIDÉO] : Léa Brindjonc dans ses œuvres avec le Little Club BMX
L’Europe à court terme…
Les championnats du Monde de BMX ont eu lieu en Colombie dimanche 26 juin. Cette fois, Léa a terminé septième de la finale. « Une déception » pour cette habituée des podiums. Mais elle a déjà la tête aux championnats européens qui ont lieu à Vérone en Italie ce week-end du 9 juillet.
Elle vise la deuxième place, synonyme de grande performance face à cette fameuse Belge qui rafle tous les titres.
À 12 ans, Léa Brindjonc dispose déjà d’un bon carnet de route. Pour s’exprimer sur les terrains bosselés, elle a déjà visité une bonne dizaine de pays différents. Ses parents, gérants d’un bar à Alençon, la suivent régulièrement. « En Italie, nous partons en famille », se réjouit-elle.
Les JO à long terme !
Et la famille est importante dans sa vie sportive. C’est son oncle, rider lui aussi, qui l’a fait monter sur son premier BMX. Déjà passionnée, elle s’inscrit dans son premier club, le Little club d’Alençon et devient championne de France à peine un an plus tard.
Aujourd’hui licenciée à Évreux, elle continue de s’exercer à Saint-Germain-du-Corbéis tous les mercredis. Au total, elle passe au moins 6 heures par semaine sur son vélo, entre deux entraînements de basket à l’UBCUA, où joue également son grand frère.
Malgré les voyages et ses activités, elle réussit aussi à l’école. En sixième au collège Notre-Dame de Lancrel à Alençon, elle passe en 5e l’année prochaine « avec une moyenne de 16,80/20 » sourit-elle fièrement.
Elle souhaite devenir vétérinaire mais a aussi des ambitions sportives très élevées. Elle espère participer aux Jeux Olympiques 2024, encore plus s’ils ont lieu en France. Surtout, elle rêve de faire comme la rideuse qu’elle vénère, la Colombienne Mariana Pajón : remporter l’or olympique !