La question a été évoquée lors du tour de table, en fin de séance, lundi 4 juillet. Le Front de gauche, par la voix de François Tollot (PCF), a « alerté » sur la fermeture programmée en juin 2016 et finalement repoussée d’un an du service d’accueil familial de l’ASE (Aide sociale à l’Enfance) de Paris.
Implantée à Alençon (40 rue de Lancrel) depuis 1880, l’antenne embauche 18 salariés et « 60 enfants sont pris en charge par 45 familles d’accueil », signale l’élu qui annonce que les services d’accueil familial de Bellême (22 salariés ; 80 enfants pris en charge par 60 familles d’accueil) et Écommoy subiront le même sort que l’antenne alençonnaise.
Moins de placements ?
Les trois services seraient regroupés sur un seul site, au Mans. Les motifs invoqués ? « Il y aurait de moins en moins de placements décidés par les juges, et la loi de mars 2007 préconise de réduire la distance entre les parents et le lieu d’accueil des enfants », explique F. Tollot. La restructuration, qui est de la compétence de la Ville de Paris, ne laisse pas les élus locaux indifférents : « S’il est vrai que depuis Paris il faut moins de temps pour venir au Mans plutôt qu’Alençon, il est vrai aussi que les enfants mettront plus de temps pour se déplacer de leur famille d’accueil jusqu’au Mans. Est-ce que ce sont les parents qui doivent aller vers l’enfant ou le contraire ? », interroge le Front de gauche qui rapporte qu’à Alençon, le service d’accueil des familles est « bien organisé et bien équipé » pour les rencontres parents – enfants. « Conserver une antenne à Alençon, c’est par l’expérience acquise, l’assurance pour les parents d’avoir un accompagnement de qualité pour leurs enfants. C’est aussi, pour notre ville, de l’activité pour les agents, les assistants familiaux, mais aussi de nombreux partenaires : médecins, psychologues, écoles, centres de loisirs… ».
Face à ce constat, le Front de gauche a demandé qu’une requête soit adressée à la Ville de Paris, afin qu’une antenne soit conservée à Alençon.
Démarche qu’a déjà effectuée le député-maire : « J’ai adressé une requête à la demande des personnels. Je peux en adresser une deuxième, au nom du conseil municipal », a indiqué Joaquim Pueyo.
L’opposition de droite (groupe Unis et fiers d’Alençon), soutient également le maintien de l’ASE de Paris au sein de la cité des Ducs : « Si l’antenne ferme, des emplois très qualifiés vont disparaître du paysage », déplore Christine Roimier (UDI).