« Le projet pédagogique est quasiment bouclé », se réjouit Cécile Varady. L’Alençonnaise, maman d’une petite fille de 22 mois, travaille depuis novembre à la création d’une école aux méthodes pédagogiques différentes. « Un projet qui ressemble aux parents qui le portent », résume-t-elle, « inspiré des méthodes Montessori, Freinet et Steiner-Waldorf ». L’école alternative sera fondée sur des valeurs communes aux porteurs du projet : l’apprentissage autonome, la bienveillance, la responsabilisation, pas d’activités obligatoires ni de contraintes horaires mais des « temps forts » programmés le plus souvent possible en extérieur (un planning mensuel sera établi), ou encore l’application pratique de la théorie.
Semallé, piste sérieuse
L’école alternative d’Alençon ne comptera pas d’enseignants mais des encadrants. Exit, aussi, les notes. « Pas de devoirs, pas de contrôles. Les enfants travailleront toute l’année sur une production qui permettra de juger les compétences acquises. Ce sera notre fil rouge », explique Cécile Varady.
L’école privée hors contrat pourrait s’installer dans les locaux de l’école de Semallé (l’unique classe de la commune va être transférée à Larré à la rentrée prochaine) : « Nous avons rencontré le maire lundi 27 juin. Pour lui, c’est l’opportunité d’accueillir un concept innovant. Pour nous, c’est la chance de pouvoir intégrer un bâtiment déjà en affectation « école » et donc aux normes », rapporte Cécile Varady. Le conseil municipal de Semallé a échangé sur la question vendredi 1er juillet : « Nous sommes attentifs et ouverts quant à la concrétisation de ce projet. Toutefois, les créations d’un Relais assistantes maternelles ou d’un mini-centre social dans l’école ont aussi été évoquées », rapporte Jean-Patrick Leroux, maire de Semallé. Affaire à suivre, donc.
Lire dans l’Orne Hebdo du 5 juillet