Wouah… ou pouah… Lorsqu’on voit les photos, il faut avoir le cœur bien accroché. Des rats morts. Issus d’un « camp », non pas celui d’un randonneur au pied de l’Himalaya, mais d’une personne qui a installé son barda sur un terrain vague de Courteille.
Et le voisinage commence à s’inquiéter. « Il est là depuis deux ans, et il a passé deux hivers », souligne Dominique Fléchard, qui habite au 6, rue Fernando Forest. Juste au début de la voie verte. Un immeuble constitué de deux modestes maisons accolées.
Juste à côté, ce terrain triangulaire envahi par la végétation verte et des bâches bleues. Les photos parlent.
Des rats circulent
D. Fléchard a écrit à la Ville le 5 avril : « ce terrain était prévu à l’origine pour jouer à la pétanque ». Et peut-être « lieu de repos » en bordure de la voie verte. « Des rats ont envahi les lieux, circulent sur ma propriété, vagabondent sur la voie verte, je suis indisposé par les odeurs nauséabondes ».
Des faits confirmés par écrit par un riverain.
Quelques jours plus tard, « Eaux de Normandie » écrit à D. Fléchard : « lors de son dernier passage, le releveur n’a pu accéder à votre compteur pour des raisons de sécurité ou de conformité (accès, propreté, encombrement )». Etc.
Echec des tentatives
Réponse, sur le fond, de la Ville le 26 avril : « Cette situation est bien connue de nos services. Des tentatives ont été menées depuis plusieurs mois pour convaincre cette personne de quitter les lieux.
Face à l’échec de ces tentatives amiables et aux nuisances que vous exposez, je vous informe qu’une procédure judiciaire d’expulsion va être engagée dans les prochains jours.
Nous ne sommes pas en mesure de vous informer du délai nécessaire à la Justice pour traiter ce dossier, mais soyez assuré que nous vous tiendrons informé de l’avancement de la procédure ».
Le moteur chauffe
L’homme a informé le squatter d’origine vietnamienne : « il me dit qu’il va partir d’ici quinze jours, etc. Il me mène en bateau ».
D’autres problèmes se greffent : « cet individu fait fonctionner son véhicule pendant la nuit : il s’en sert comme moyen de chauffage. Ce qui provoque des nuisances sonores nocturnes. Les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles ».
La voiture du squatter vaut le coup d’œil : elle est emplie d’objets divers, gênant la vision du conducteur.
Et puis donc, il y a le problème récurrent des rats et les odeurs qui s’amplifient avec l’élévation des températures (si, si, il fait moins froid) : « un joggeur a aperçu deux rats et m’a dit craindre d’être mordu ».
Dominique Fléchard souhaite acquérir la deuxième moitié de l’immeuble, ancienne « maison SNCF ». Il va de soi que le problème de voisinage sera encore plus aigu. Et il réclame l’expulsion de celui « qui vivrait mieux dans un vrai logement ».
Le 7 juin, la Ville, propriétaire du terrain, a enclenché la procédure d’expulsion. « Des démarches amiables ont été engagées, le Centre Communal d’Action Sociale a fait de spropositions. En vain. On afait ce qu’il fallait. Mais on a été obligés de saisir le tribunal », souligne-t-on au cabinet du maire.
Pour ce qui est de la concrétisation… affaire à suivre.
JMF
