« C’est un massacre des conventions collectives par l’inversion de la hiérarchie des normes. Nous ne lâcherons pas », ont une nouvelle fois prévenu les militants anti-loi Travail. Mardi 28 juin, ils étaient 180 à battre le pavé dans les rues d’Alençon, à l’appel de l’intersyndicale (FO, CGT, FSU, Solidaires). Cette 11e journée d’action contre le projet de loi El Khomri (dont le texte est, ce même mardi, voté au Sénat) a permis de rassembler les bulletins collectés depuis le lancement de la « votation citoyenne », début juin. Dans l’Orne, 3 500 salariés, étudiants et demandeurs d’emploi ont répondu à la question « Êtes-vous pour le retrait du projet de loi Travail ? ». La réponse : « C’est oui dans l’immense majorité des cas : 95 % », informe Liza-France Paroisse (FO).
Parti de la place Foch, le cortège a défilé dans les rues du centre-ville d’Alençon jusqu’à la préfecture, rue Saint-Blaise.
Une délégation a pu être reçue à midi par Patrick Venant, secrétaire général de la préfecture. « Nous lui avons remis les bulletins de vote ornais, afin qu’il les fasse remonter au plan national », explique l’intersyndicale. L’ensemble des bulletins papiers et votes électroniques sera centralisé et adressé par les syndicats au Président de la République.
Le 5 juillet, le projet de loi reviendra devant l’Assemblée nationale. L’intersyndicale pourrait être de nouveau mobilisée à cette occasion : « C’est un texte inique, qui n’a aucune légitimité et est multiminoritaire. Nous nous battrons pour sauver nos acquis sociaux. Si la loi El Khomri passe, ça va pleurer dans les chaumières », prévient Joël Toussaint (CGT).
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D’ici cette prochaine échéance, les anti-loi Travail se retrouveront de nouveau ce mardi 28 juin, à 19 h devant l’hôtel de Ville pour « dénoncer la position du député-maire d’Alençon, dont le groupe ne s’est pas opposé au projet de loi », indique le collectif « On vaut mieux que ça ». La soirée (apéritif, barbecue) sera suivie d’un débat intitulé « Pueyo, on s’en souviendra ».