Atypique. David Lancelin-Guerrero l’est tout autant que son parcours !
Titulaire d’un CAP de coiffure dames, qu’il n’a « jamais utilisé », l’Alençonnais a enchaîné son cursus « à la fac du Mans » pour décrocher une « équivalence du Bac » et entrer aux Beaux-Arts de la même ville. Des « extras » pour financer ses études lui ont montré la voie du service au bar et fait du jeune trentenaire de l’époque, le patron des Etaux, emblématique café du quartier Saint-Léonard à Alençon.
Une apparition dans un film de Mocky
Ses cinq années à la tête de ce bar de nuit ne lui ont pas enlevé son rêve : devenir comédien. Sa concrétisation a même pris tout son sens quand David a cédé son commerce.
L’élève de la Compagnie de théâtre Bleu 202 met alors le cap sur Paris. Et adhère à la Maison du film court pour « participer à des castings de projets d’étudiants ». Ce bénévolat lui ouvre un carnet d’adresses et « le jeu face caméra ».
Riche de ces expériences, il multiplie les castings. Et les petits rôles. « J’en ai un, récurrent, dans une web-série dont nous débutons la saison 2. J’ai aussi fait une apparition dans un film de Jean-Pierre Mocky », cite notamment David Lancelin-Guerrero.
Pour élargir ses contacts, il s’est récemment adjoint les services d’un agent artistique, « pour me représenter auprès des grosses productions ». Le sien se nomme Karin Gélain. Entre les castings et les rôles, David s’essaie à l’écriture. « Je tenais une histoire depuis quelque temps. J’en ai fait un pitch qui a séduit les gens du métier à qui je l’ai soumis ».
Sur ses temps de veilleur de nuit dans un hôtel parisien, « un boulot alimentaire », il rédige alors son scénario. Et l’envoie à quelques comédiens. Bingo ! Lola Dewaere, Mylène Demongeot, Damien Jouillerot, Alain Figlarz, Lola Marois-Bigard, Valentine Anglarès – pour ne citer que les plus connus – acceptent. « Il y a une quinzaine d’acteurs dont une majorité de femmes », sourit celui qui s’est aussi réservé un rôle dans « Le chausse-pied ».
Appel aux figurants à l’automne
De quoi s’agit-il ? « C’est un moyen-court métrage de trente minutes qui retrace la vie d’un homme de sa naissance à sa vie d’adulte, au travers de son fétichisme : le pied des femmes ! » Un récit, « un peu autobiographique » reconnaît David Lancelin-Guerrero, qui a retenu l’attention de Gina Barbier et de sa société Bjoca Productions.