►Depuis octobre 1995, une circulaire alerte sur les risques d’interférences liés à l’utilisation des téléphones portables dans les hôpitaux.
Le texte indiquait alors qu’il appartenait aux établissements de sensibiliser les patients et le personnel médical à ces risques et de les encourager à éteindre leur mobile. Mais avec les années, cette règle est de moins en moins appliquée et mise à mal par l’utilisation massive des téléphones portables autant par les soignants que les patients et leurs familles. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) rapporte que, dans ce contexte, elle a produit un avis sur les risques potentiels de perturbation électromagnétique des dispositifs médicaux exposés à des radiofréquences.
►Des zones d’usage autorisé, limité ou interdit
Dans ses recommandations, l’Anses souligne que « compte tenu de l’extrême diversité à la fois des sources de champ électromagnétique (caractéristiques fréquentielles, de puissance, de signaux…) et des dispositifs médicaux électroniques, mais aussi des situations d’exposition des dispositifs médicaux, il n’est pas possible de définir une règle unique concernant une distance minimale à respecter entre les dispositifs médicaux et les sources électromagnétiques, applicable à toutes les situations ». Il est alors préconisé de mettre en place des zones d’usage autorisé, limité ou interdit. Il appartient ensuite à chaque établissement de définir ces différentes zones.
►S’éloigner des dispositifs électromédicaux
L’Anses recommande d’éteindre les téléphones mobiles dans les lieux équipés de « dispositifs électromédicaux à fonction critique ou servant au maintien de la vie (unités de soins intensifs, blocs opératoires, néonatalogie, services d’urgence…), ainsi qu’à proximité des lits de patients connectés à des dispositifs électromédicaux ». Elle recommande au personnel médical ne pas utiliser leur mobile près d’appareils électromédicaux. De plus, l’Agence indique aux porteurs de dispositifs médicaux implantés actifs (comme les implants cardiaques ou les stimulateurs) de veiller à éloigner les sources d’expositions les plus fortes de leur dispositif. Enfin, ceux qui utilisent des électrostimulateurs (kinésithérapeutes) doivent également « bénéficier de formations leur permettant d’ analyser le bénéfice/risque pour les patients lors de la pratique de certains soins ou diagnostics impliquant un dispositif médical implanté actif et un émetteur radiofréquences ».
APEI-Actualités. Johanna Amselem