Allô’Sam. C’est le nom de la société de VTC – Véhicule de tourisme avec chauffeur – imaginée par Cassandra Behier, Guillaume Duffray et Johanne Lava. Implantée à Alençon, elle répond à un besoin exprimé des habitants, notamment des « ruraux » pour qui il est « compliqué de sortir le soir et le week-end quand il n’y a pas de bus et peu ou pas de taxis ». Allô’Sam compte deux berlines (Peugeot 508) et deux chauffeurs. Mais elle est… fictive. Elle résulte d’un projet qu’ont dû mettre sur pied trois élèves de terminale STMG spécialité mercatique (lycée Marguerite-de-Navarre). Un projet qui devait « redynamiser la ville d’Alençon », rapportent les lycéens.
« Excellents retours »
Pourquoi une entreprise spécialisée dans le transport à la demande ?
« Parce que beaucoup de jeunes n’ont pas de moyen de locomotion et ne peuvent pas sortir. L’idée est d’emmener et ramener les clients en toute sécurité », rapporte Cassandra Behier, qui sait de quoi elle parle. « J’habite à Saint-Rigomer-des-Bois et je n’ai pas encore le permis. Aller boire un verre dans le centre-ville d’Alençon m’est impossible ».
Les trois lycéens affectionnent aussi le mode de transport choisi : « Les VTC sont moins chers que les taxis, et plus confortables », assurent-ils.
Afin de créer Allô’Sam, les jeunes ont suivi les mêmes démarches qu’un réel entrepreneur : Guillaume a prospecté les banques et cherché un local sécurisé pour garer les berlines, Cassandra a listé les concurrents et prix pratiqués, ainsi que les conditions à remplir pour créer un service VTC. Johanne s’est, elle, renseignée sur les statuts juridiques et la législation. « On a été très investis, comme s’il s’agissait d’une véritable création ». Les trois élèves ont également démarché les médias locaux pour connaître les tarifs publicitaires et budgéter une campagne de communication. Sur les réseaux sociaux, leur projet a été plébiscité : « On a eu d’excellents retours. Le sondage que nous avons réalisé démontre que 52 % des Alençonnais sont favorables à la création d’un service de VTC ».
Lundi 6 juin, c’est devant un jury de professeurs, qu’ils ont défendu leur idée. Un oral qui compte pour le bac : « Avec le rapport écrit, notre spécialisation est notée avec un coefficient 12 », rapporte Cassandra Behier. Le projet a-t-il convaincu les profs ? « On espère. Verdict le 5 juillet ». En tous les cas, l’expérience a été enrichissante et formatrice : « Créer une entreprise, ce n’est pas simple ».
Et, pour ne pas que leurs recherches tombent dans l’oubli, les élèves sont prêts à les partager avec d’éventuels entrepreneurs qui souhaiteraient créer une vraie société de VTC à Alençon.