Poignant hommage que celui rendu, ce vendredi matin à la Halle aux Toiles d’Alençon, à Thomas Duperron, l’Alençonnais tué au Bataclan lors des attentats de Paris vendredi 13 novembre, et auquel 650 personnes ont assisté.
« Tu avais 30 ans, un gros tiers d’une vie d’homme », a rappelé son père Philippe non sans souligner « la gentillesse, la douceur, la délicatesse » de son fils.
Depuis avril 2012, Thomas était chargé de la communication à la Maroquinerie, une autre salle de concert parisienne. « Tu avais choisi la culture parce que la culture, c’est le désir d’apprendre, de comprendre, de lire des poésies mais aussi des BD, d’écrire, de boire des coups avec des copains, de chanter, d’écouter de la musique. La culture, c’est s’enrichir de la différence des autres, c’est la tolérance et la liberté. Ils ne se sont pas trompés ces barbares car ce n’est pas à la culture qu’ils s’attaquent mais à la liberté », a poursuivi Philippe Duperron. « Tous ces fous t’ont condamné à mort, toi le gentil, toi le doux, toi la belle personne que nous adorions. Et ils nous ont condamnés à vivre avec cela. Alors oui nous vivrons, oui nous continuerons d’écouter de la musique, de lire, et de rire peut être ».
Chantal Duperron, la mère de Thomas, Nicolas et David, ses frères lui ont également adressé un message et des poèmes.
Un long cortège s’est ensuite formé pour dire un ultime « au revoir » à Thomas, au son « d’une playliste que nous avons réalisée à partir des vinyles trouvés dans son appartement. C’est tout pour lui, c’est sa musique, c’est Thomas », ont confié David et Nicolas, ses « deux grands frères ».
Lire dans l’Orne-Hebdo de mardi 1er décembre.
