Votre famille ne produit qu’un demi-litre de déchets par an. Quel est le secret ?
« Il suffit de suivre la règle des cinq « R ». Refuser le superflu, réduire le nécessaire, réutiliser un maximum, recycler, et composter (rot, en anglais, ndlr). Il est important d’appliquer ces règles dans l’ordre. Pour éviter les emballages, je fais mes courses dans des magasins de vente en vrac et j’achète mes produits frais à la coupe. Mes biens matériels sont d’occasion et je n’achète des vêtements que deux fois par an. Vivre sans générer de déchets n’est pas un casse-tête ni une frustration. C’est très simple à mettre en place».
Pourquoi ce défi ?
« En 2006, alors que nous venions d’emménager à côté de San Francisco, nous avons découvert que vivre avec moins permettait de faire plus. J’ai adopté la « simplicité volontaire ». Je me suis aussi interrogée, sur la qualité de la Terre que j’allais laisser à mes deux enfants, et j’ai beaucoup pleuré devant Home, de Yann Arthus-Bertrand. J’ai décidé d’agir en m’attaquant aux ordures ménagères. Je suis tombée sur le terme « zéro déchet », et j’en ai fait un but. J’ai ensuite partagé mes astuces sur internet ».
Votre blog comptabilise plus de 10 millions de visiteurs. Vous vous attendiez à ce succès ?
« Absolument pas. Ce blog a permis de nombreuses initiatives, comme la création du premier magasin de vrac en Allemagne. En France, une Périgourdine a décidé de créer une épicerie ambulante après avoir lu mon livre. Et moi je suis devenue l’ambassadrice du « zéro déchet ». Mon objectif est de briser les préjugés, et de convaincre le maximum de personnes que réduire ses déchets est bon pour la santé, et permet aussi de faires des économies. J’enchaîne les conférences à travers le monde, je ne refuse aucune invitation ! ».