Ils ont appris la nouvelle le 24 mai, lors d’un entretien avec deux représentants de la CUA. Les membres de l’association « En passant à Saint-James » ont été satisfaits d’entendre que le terrain situé dans leur hameau (Saint-James, commune d’Héloup) n’est finalement pas retenu pour l’installation d’une famille issue de la communauté des gens du voyage (sédentarisée, elle est actuellement installée sur le camping de Guéramé, à Alençon).
« Terrain pas adapté »
Pour mémoire, la CUA avait annoncé, en fin d’année dernière, vouloir acquérir cette parcelle (1 900 m2) afin de l’aménager (construction de sanitaires, branchements aux réseaux…) et y créer un habitat adapté. Immédiatement, des riverains s’étaient rassemblés en association : « De nombreuses personnes de notre village sont interloquées », avait signalé Claude Guilmeau, Hélouin qui a décidé de relancer l’association « En passant à Saint-James » (créée il y a une dizaine d’années pour réclamer l’installation de casse-vitesse dans le quartier, ndlr).
L’association, qui compte 67 adhérents, a recueilli 73 signatures « contre » le projet de création d’un terrain familial. Les motifs ? « L’endroit n’est pas adapté, il est situé en pleine zone résidentielle », répond le président, Roger Pelletier. Les riverains craignaient aussi que la parcelle « qui comporte 1 400 m2 en plus des 500 m2 que la CUA voulait exploiter, accueille de nombreuses familles et soit le théâtre d’un attroupement de caravanes ».
Par ailleurs, le conseil municipal d’Héloup était défavorable au projet (douze voix « contre », deux « pour »).
De quoi faire changer d’avis la CUA ? « Non, nous avons simplement considéré que le terrain, qui n’était qu’une option, n’était pas adapté pour l’accueil de la famille en question », répond Alain Gallerand, directeur de cabinet du député-maire et président de la CUA, Joaquim Pueyo.
Une famille « sédentarisée depuis longtemps », dont le souhait pourrait être finalement d’intégrer un « habitat social classique ».
Lire dans l’Orne Hebdo du 7 juin