« La Luciole peut poursuivre son parcours la tête haute ». La conclusion du trésorier de l’association Eurêka, ce mercredi 25 mai lors de l’assemblée générale, a de quoi réjouir le conseil d’administration de La Luciole. Mais aussi tous les supporters de la scène de musiques actuelles d’Alençon.
Quatre ans après le séisme financier qui l’avait agitée, La Luciole vogue, à nouveau, sur des finances positives. « Le budget primitif 2015 de 937 716 € est tenu. Nous terminons l’année 2015 avec un excédent de 48 810 €. Le déficit antérieur de 177 655 € en 2011 est réduit à 7 836 € fin 2015 et son apurement est d’ores et déjà inscrit sur l’année 2016. Les charges sont maîtrisées, la programmation janvier-juin 2016 est normale même si les événements tragiques du 13 novembre 2015 ont un peu impacté la fréquentation », a détaillé le trésorier.
Une remise à flot qui fait de 2015, « une année exceptionnelle », selon le directeur Loïc Lecomte, « tant au regard de nos bilans financiers que dans les taux de fréquentation affichés ».
20 152 spectateurs en 2015
Avec 20 152 spectateurs accueillis en 2015 (contre 19 655 en 2014), « la Luciole réalise son meilleur ratio de fréquentation « public » depuis sa création en 1994 et son agrandissement en 2008 », précise Loïc Lecomte. 75 groupes ont été programmés l’année passée (contre 69 en 2014) pour un total de 68 concerts (contre 71 en 2014).
Les « Découvertes » (dans le club) ont accueilli, en moyenne, 169 spectateurs par concert en 2015 (contre 158 en 2014).
Les « Incontournables » (ou têtes d’affiche) (dans la grande salle de 696 places) enregistrent, eux, une moyenne de 586 spectateurs par concert (contre 468 en 2014).
Les » After-works » (gratuits) ont drainé, en moyenne, 234 spectateurs par concert (contre 197 en 2014).
« Seule ombre au tableau », souligne Loïc Lecomte : les concerts jeunes publics qui, sur deux programmations, totalisent 1 863 spectateurs en 2015 contre 3 208 en 2014. « L’unique raison est le choix volontaire de deux spectacles aux esthétiques inhabituelles que sont le rap et l’électro », relève le directeur de la programmation.
Onze salariés
L’origine géographique du public est à 67 % ornaise. Le public extérieur à l’Orne vient pour 53 % de la Sarthe, 17 % de la Mayenne, 10 % du Calvados, 3 % de l’Eure, 2 % de la manche, 1 % d’Eure-et-Loir. « Les 14 % restants arrivent essentiellement de Bretagne et du bassin parisien ».
Au-delà de la programmation, La Luciole réalise aussi des actions culturelles avec les scolaires, les centres sociaux de la Communauté urbaine, le milieu hospitalier et le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. Ces partenariats ont donné lieu à 147 rendez-vous en 2015 contre 115 en 2014.
Forte de onze salariés, La Luciole envisage donc l’avenir plus sereinement que jamais. « Notre objectif est désormais de dégager des soldes positifs. Il faudra aussi penser à provisionner les indemnités de départs en retraite de deux cadres de la Luciole à l’horizon 2018 », a confié le trésorier avant que les élus et partenaires de la Luciole, présents à l’assemblée générale ce mercredi midi, félicitent unanimement toute l’équipe et l’association « pour leur travail » et « ce rééquilibrage des finances ».