Il a pris ses premières consultations lundi 9 mai. Le dr Houssem Triki, chirurgien ophtalmologiste, vient d’être recruté à la clinique d’Alençon. Il remplace Marc Langlois, qui exerçait depuis plus de 20 ans. Houssem Triki arrive tout droit de Suède (Stockholm), où il pratiquait à l’hôpital et à la clinique (c’est aussi en Suède qu’il a étudié, pendant 11 ans). « J’aime la France, j’avais envie d’y travailler, et je cherchais une ville de taille moyenne », indique le quadragénaire, originaire de Tunisie.
Quand le cabinet de recrutement a proposé Alençon, l’ophtalmologiste a très vite dit « oui ». « Je n’ai pas cherché ailleurs. La ville et la clinique m’ont plu ».
Pénurie d’ophtalmo
Spécialisé dans la chirurgie de la cataracte, Houssem Triki a déjà un agenda bien rempli : en une semaine, les prises de rendez-vous se sont enchaînées et le praticien est complet jusqu’à fin juin. Le corollaire d’une sérieuse pénurie d’ophtalmologues à Alençon. « Et les choses ne vont pas s’arranger : sur les quatre spécialistes que compte la ville, deux vont partir à la retraite dans peu de temps », alerte Pierre-François Berard, directeur de la clinique. En face, la demande enfle. Avec le vieillissement de la population, la chirurgie de la cataracte se développe massivement, et la clinique a pour projet de recruter un deuxième ophtalmologiste.
Houssem Triki va partager son temps plein entre consultations (lundi, mercredi et vendredi) et bloc opératoire (mardi et jeudi). Une bonne nouvelle pour la clinique qui, depuis novembre 2015, n’était plus en mesure de proposer de chirurgie ophtalmologique.
Troisième orthopédiste
Autre bonne nouvelle : l’arrivée, à compter du 1er juin, d’un troisième chirurgien orthopédiste. Le docteur Jean-Louis Sanouillet prendra des consultations une semaine par mois. L’équipe ainsi étoffée devra tenter d’enrayer la fuite des patients : « En ortho, 60 à 65 % des patients de notre secteur vont se faire soigner ailleurs », déplore le directeur. En vasculaire, cinq chirurgiens de la clinique du Pré (au Mans) interviennent à la clinique d’Alençon chaque jeudi.
Par ailleurs, et conformément aux attentes de ses autorités de tutelle, la clinique doit déployer l’ambulatoire. La réorganisation médicale devrait s’accompagner de travaux visant à « mieux gérer les flux de patients » (le montant du chantier est en cours de chiffrage). Toutefois la pratique est déjà une réalité. Exemple : la clinique propose, grâce à la volonté du chirurgien général Stéphane Poquet, une prise en charge du cancer du sein en ambulatoire. « Peu de gens le savent et trop peu de généralistes le disent, mais il est possible de se faire opérer dans la journée, à la clinique d’Alençon ». Pour étendre et faire connaître le dispositif, un partenariat avec le centre hospitalier d’Alençon est envisagé.
Parallèlement, l’établissement de santé privé poursuit son relooking. Pléthore d’investissements sont inscrits au budget 2016 : réhabilitation de dix chambres (sur 28) en soins de suite polyvalents (chantier en cours, livraison prévue en juin – 450 000 €), réalisation d’un self (200 000 €), et aménagement des extérieurs.