Dénoncer la suppression d’un poste de Conseiller Principal d’Éducation (CPE) et lutter contre le processus de fusion des deux établissements. Tels étaient les motifs du préavis de grève déposé pour ce mardi 10 mai, par les enseignants et personnels des lycées Marguerite-de-Navarre et Maréchal-Leclerc d’Alençon.
Ce matin, une cinquantaine d’entre eux se sont regroupés devant le lycée Marguerite-de-Navarre pour faire entendre leur voix. « Depuis notre premier mouvement, le 30 mars, nous n’avons eu ni réponses ni audience auprès du recteur », souligne Benoit Ehrmann du syndicat FSU, au nom du collectif à l’initiative de ce mouvement.
Les personnels ont, en revanche, précédemment rencontré le député-maire d’Alençon « qui nous apporte son soutien », ainsi que les élus régionaux qui « nous ont assuré qu’ils feraient un état des lieux avant d’entériner la fusion des deux établissements », souhaitée, elle, par le recteur.
Quatre CPE pour 1400 élèves ?
Mais c’est aussi et surtout la suppression du poste de CPE sur le lycée Marguerite-de-Navarre qui mobilise les grévistes. « Elle aura un impact sur le fonctionnement de l’internat qui était, d’ailleurs, fermé hier soir », poursuivent les syndiqués.
Le lycée Marguerite-de-Navarre compte mille élèves dont 260 internes encadrés par quatre CPE. Le lycée Maréchal-Leclerc accueille, lui, 400 élèves encadrés par un CPE. « La fusion des deux établissements maintiendrait le nombre de CPE à quatre » mais pour 1 400 élèves !
Pour dénoncer cette suppression de poste et la fusion de leurs établissements, des enseignants des deux lycées d’Alençon se rendront devant le rectorat de Caen, demain mercredi 11 mai, où à 15 h, ils manifesteront aux côtés de leurs homologues de Bayeux et de Flers, visés, eux aussi, par un processus de fusion et de suppressions de postes.
En fin de matinée, les grévistes ont distribué des tracts aux automobilistes qui circulaient aux abords du lycée Marguerite-de-Navarre. Ils envisageaient aussi de manifester dans le centre-ville.