Ils n’étaient qu’une cinquantaine à être mobilisés, jeudi 24 mars, à Alençon, contre le projet de loi Travail. Rassemblés devant l’hôtel de Ville, les manifestants étaient toutefois déterminés : « Le projet de loi a été présenté ce matin en Conseil des ministres. La volonté du chef de l’État est que la loi soit adoptée avant les grandes vacances. Notre volonté est qu’elle soit abandonnée avant cette même échéance », indique Joël Toussaint (CGT).
Les syndicats (CGT, FSU, Solidaires, FO) comptent sur la grande journée d’action, programmée le 31 mars (le rendez-vous est fixé à 10 h 30, avenue de Koutiala) : « Aujourd’hui n’est qu’un tour de chauffe », assurent-ils.
Même sentiment, du côté du collectif #OnVautMieuxQueÇa :
« Derrière ce projet de loi, c’est tout le rapport au salariat qui change : il ne sera plus question de protéger le salarié face à l’employeur. Ce sera au salarié de s’adapter, d’être flexible pour son patron », rapporte Michael qui, la veille, assistait à la conférence d’un inspecteur du travail de la fondation Copernic, salle Baudelaire.
D’après le collectif de citoyens, la mobilisation ne faiblit pas : « La date retenue par tout le monde est le 31 mars. Ce jour-là, nous enterrerons le projet de loi El Khomri. D’ailleurs, nous invitons chaque manifestant à se vêtir de noir ».