4, 376 kg. C’est le poids des déchets produits par la famille Banner-Fourreau lors de la dernière pesée hebdomadaire. Il y a un mois, la balance affichait 8,777 kg. Soit 4, 40 kg de plus. « On est très fiers. C’est du concret. À notre niveau, on agit pour préserver la planète », se réjouit Hélène, la mère de famille. Le progrès est particulièrement flagrant pour la production d’ordures ménagères : elle est passée de 2,5 kg par semaine à 0,756 kg.
Pour y parvenir, il a fallu repenser la manière de consommer : « Ce sont des petites choses à mettre en place. Ce n’est pas contraignant. C’est une question de volonté ».
Éviter les emballages
Et de la volonté, Hélène Banner-Fourreau n’en manque pas. Installée à Fontenai-les-Louvets avec son mari et ses deux filles (Armelle, 4 ans ; Aglaé, 9 ans), elle n’a pas hésité à s’inscrire pour relever le défi proposé par la CUA (Communauté urbaine d’Alençon) : tenter de réduire sa production de déchets de 50 % pendant un an.
« J’ai toujours été préoccupée par la question des déchets. J’hallucine, quand je vois tout ce qu’on jette. J’ai assisté à la conférence donnée par Béa Johnson, à Alençon. J’ai retenu quelques astuces. Maintenant, j’ai envie d’aller plus loin, tout en étant accompagnée ».
Une motivation contagieuse : « Les filles avaient très envie de participer. Mon mari a bougonné un peu au début. Avant de se laisser prendre au jeu ! ».
Au quotidien, le défi impose de nouvelles règles, un nouveau mode de vie : depuis le 15 février (date à laquelle les 22 familles participantes ont dû commencer à réduire leur production de déchets), Hélène Banner-Fourreau fait la chasse aux emballages.
« Le recyclage fait partie des déchets. Il représente un gros volume qu’il faut réduire ». La solution ? « Acheter un maximum de produits – pâtes, céréales, biscuits… – en vrac ». Des rayons sont proposés chez Biotope et Biocoop.
Hélène Banner-Fourreau préfère aussi le marché aux grandes surfaces. « Je viens avec mes propres sacs ». Chez le boucher, le charcutier ou le fromager, elle tend ses boîtes alimentaires : « Ce n’était pas évident au début. Certains commerçants étaient réticents. Surtout pour la viande ». Pour les yaourts, la crème, ou le lait, la mère de famille vient avec ses pots en verre.
Un casse-tête ? « Au début, il a fallu s’habituer à ces nouveaux gestes. Mais maintenant, ils sont devenus des habitudes, et c’est simple », assure la trentenaire.
Lire dans l’Orne Hebdo du 22 mars