« Un championnat de France, c’est neuf courses mais, aujourd’hui, on a les moyens que pour en disputer quatre ou cinq en SuperCars. »
Laurent Chartrain avait prévenu après son titre de champion de France 2015, la Super 1600, c’est terminé (lire OH du 3 novembre). Place donc à la catégorie reine du rallycross, les SuperCars. Un problème s’est cependant posé au Vingt-Hanapsien : le budget. C’est ici, plus qu’au niveau sportif, que semble se situer le fossé entre Super 1600 et SuperCars.
« C’est un peu dommage de ne pas faire un championnat complet mais je ne pense pas que ce soit possible de faire différemment », explique Laurent Chartrain. « Nous ne sommes toujours pas parvenus à vendre la C2 (véhicule avec lequel il a remporté le titre 2015), ce qui nous empêche de financer un championnat entier. Je reste persuadé qu’elle va trouver preneur. J’avais le budget pour faire une saison complète en Super 1600 mais je n’en ai pas envie. »
Quatre courses après Essay ?
C’est donc au volant d’une Citroën DS3 que le pilote de 41 ans va se lancer dans cette saison 2016 sur quatre à cinq courses. À commencer par la première, et la plus symbolique, Essay, samedi 30 avril et dimanche 1er mai (le jour de son anniversaire). « Je ne me voyais pas ne pas être à Essay », pointe Laurent Chartrain. « Je ne peux pas me permettre de ne pas y être, pour les partenaires, le public, mes soutiens locaux. »
Ici réside le projet CCR 2016 : être visible pour conserver ses partenaires, et en trouver d’autres, afin de disputer un championnat entier en 2017 et en 2018. « On travaille pour pouvoir être présent à Faleyras (4-5 juin), Lavaré (2-3 juillet), Kerlabo (30-31 juillet) et Mayenne (24-25 septembre). »
La raison ? Lavaré et Mayenne sont les plus proches d’Alençon, Kerlabo (Côtes-d’Armor) est sa chouchoute (quatre victoires consécutives) et Faleyras (Gironde) est « un circuit difficile mais sympathique, j’aime bien y aller ».
Sur le circuit des Ducs, il s’agira « de se faire plaisir et de s’essayer d’obtenir un résultat satisfaisant ». Une finale ? « J’aimerais bien », confie Laurent Chartrain « mais vu le potentiel de la vingtaine de pilotes engagés, ça va être compliqué ».
Même si « rien n’est encore signé », l’Ornais voit son ambition se concrétiser. « C’est un projet compliqué à monter mais je suis heureux de toucher le SuperCars. Si j’arrive à disputer ne serait-ce qu’Essay sur une bonne voiture, je serai heureux d’être enfin dans cette catégorie qui m’a toujours fait rêver. »